Les notaires ont dévoilé hier les chiffres 2011 de leur activité. Une année marquée par une hausse du volume de ventes et des prix raisonnables.
- Davantage de transactions
C’est le principal enseignement de 2011 : le volume des ventes progresse. + 43 % pour les appartements anciens, + 24 % pour les maisons anciennes, + 4 % pour les terrains à bâtir. « Le volume des ventes est bon, voire excellent, nous avons rattrapé 2007. Le rétablissement, entamé en 2010, après la crise s’est confirmé », se félicite Bruno Simon, président de la chambre des notaires des Côtes-d’Armor.
- Prix raisonnables
Si les ventes augmentent, les prix, eux, restent relativement stables dans leur ensemble. « Le marché costarmoricain est sain, prudent », résume Bruno Simon. Le prix des appartements neufs baisse de 11,9 % avec un prix moyen du m² de 2 939 €. Les terrains à bâtir affiche un + 3,7 % avec un prix moyen de 47 300 € pour 800 m². Quant aux maisons anciennes, le prix moyen en Côtes-d’Armor est de 152 600 € (+5,2 %) pour un 4,8 pièces sur un terrain moyen de 2 100 m².
- Fini l’achat coup de coeur
Les notaires le constatent, le marché est rais-son-nable ! « Les achats coup de c?ur, c’est fini, note Christophe Villin, vice-président de la chambre. L’acheteur se renseigne, va voir sa banque, établit son budget au plus près. » Si elles restent marginales, les ventes de biens dépassant les 400 000 € sont réapparues en 2011. « Une conséquence des ventes en chaîne, analyse Christophe Villin. Une personne vend un bien pour en acheter un autre plus important avec un apport conséquent tiré de la vente précédente. »
- La pierre, valeur refuge
La crise qui a touché les marchés boursiers a bien évidement eu des répercussions sur le marché immobilier. « Mais d’aucuns considèrent encore la pierre comme une valeur refuge, remarquent les notaires. Dans les Côtes-d’Armor, la pierre demeure un bon placement. »
- De l’influence de la fiscalité
« La fiscalité a une incidence directe sur le marché », reconnaît volontiers Bruno Simon. Si le marché costarmoricain n’a pas été aussi marqué par le dispositif Scellier, l’investissement locatif se faisant notamment dans les grosses agglomérations, l’évolution de la fiscalité sur la plus-value, davantage imposée à compter du 1er février 2012, a précipité le nombre de transactions au dernier semestre 2011. « Les vendeurs n’ont pas hésité à baisser leur prix de façon significative pour vendre leurs biens avant la date butoir. » Cela a été constaté de façon importante sur le littoral. Les donations ont également augmenté pour les mêmes raisons.
- Quid de 2012 ?
Le début d’année est prometteur. « Il y a des acheteurs », note la chambre. Mais les nouvelles mesures fiscales, le relèvement des taux d’intérêt, le durcissement des conditions d’obtention de prêt et le climat économique morose amènent les notaires comme les autres professionnels à « envisager le marché avec prudence. Toutefois, 42 % des non-propriétaires aspirent toujours à le devenir ».