L’Observatoire de la Fédération des promoteurs immobiliers de France (FPI) livre les derniers chiffres de l’activité. Confirmant la baisse continue depuis 2011 du marché des logements neufs.
Le début d’année 2013 s’inscrit dans la tendance à la baisse du marché des logements neufs observée depuis 2011. Sur l’ensemble du territoire, l’Observatoire de la FPI enregistre un nouveau repli de -6.9% des ventes au détail de logements neufs (15 988 réservations nettes, hors résidences avec services, au 1er trimestre 2013) par rapport au 1er trimestre 2012. Comparé au 1er trimestre 2011, le recul est de – 28 %, et atteint même – 41 % si l’on se réfère au 1er trimestre 2010.
Démarrage timide du dispositif Duflot
Cette baisse s’explique par une nouvelle diminution des ventes aux investisseurs privés (-23%), compensée partiellement par un léger mieux de l’accession à la propriété (+4%). La forte baisse des ventes aux investisseurs est due notamment au changement de dispositif au 1er janvier 2013 avec la disparition du dispositif Scellier et le démarrage timide du dispositif Duflot. La légère hausse des ventes en accession traduit, pour sa part, la volonté des ménages de profiter d’un environnement de taux d’intérêt exceptionnellement bas, malgré des perspectives économiques médiocres et une situation de l’emploi très difficile.
Les promoteurs s’adaptent à un marché atone
S’adaptant à la faiblesse de la demande, les mises en ventes enregistrent un recul spectaculaire de – 33 % (18 857 logements) par rapport au 1er trimestre 2012 et atteignent le niveau le plus faible depuis 2009. Cet effondrement des mises en vente traduit l’inquiétude des promoteurs sur les perspectives du marché et leur volonté de limiter le risque de gonflement des stocks. En effet, malgré la baisse des mises en vente, l’offre commerciale continue d’augmenter : 81 361 logements neufs sont ainsi disponibles à la vente à fin mars 2013, soit une progression de + 12,2 % en 12 mois. La structuration de cette offre témoigne bien du manque de dynamisme du marché : la part des logements en projet (43 % de l’offre commerciale) est désormais inférieure à celle des logements en cours de construction, le volume du stock achevé passant de 5 % à 8 % en 12 mois.
Résistance des prix de vente
La quasi-stabilité des prix doit être soulignée puisqu’en 12 mois, l’Observatoire de la FPI enregistre une baisse du prix moyen limitée à -1,3% sur l’ensemble du territoire. Cette baisse mesurée résulte de la régulation par les opérateurs du volume de l’offre mais témoigne aussi de l’inélasticité des prix de vente à la baisse tant que le prix de revient des logements ne baissera pas sous le double effet d’une baisse du prix des terrains et des coûts de construction.
Pour François Payelle, président de la FPI « les chiffres du premier trimestre 2013 restent très préoccupants, en recul par rapport à 2012 dont les niveaux étaient les plus mauvais depuis 20 ans. Si les mesures structurelles que s’apprête à prendre le Gouvernement par ordonnances vont clairement dans le bon sens, elles n’auront d’effet sur la production de logements qu’à compter de 2014. Pour avoir un impact sur les chiffres des prochains mois, il est important que le cadre règlementaire du dispositif Duflot soit fixé dans les tout prochains jours et que la relance de l’accession à la propriété devienne une priorité. »