De la gare au Légué, en passant par le centre-ville et les quartiers, Saint-Brieuc change peu à peu de visage. Prochain défi en vue : la rénovation du quartier Balzac et la déconstruction des fameuses barres d'immeubles.

« La ville se reconstruit sur elle-même », selon le mot de Marie-Claire Diouron, maire de Saint-Brieuc. Formule illustrée ces dernières années par la rénovation de la cité Waron à l’Ouest de la ville, la renaissance du port du Légué avec les carrés Rosengart et Tabarly, la reconfiguration complète du quartier de la gare…

Moins de logements sociaux à Balzac

C’est loin d’être terminé. Les quatre tours du quartier Balzac seront déconstruites à partir de 2020. Montant de ce programme qui porte aussi sur la réhabilitation de la place de la cité : 51 M €. Plus de 300 logements sont concernés. À charge pour Terre et Baie Habitat de reloger les quelque 700 personnes qui y vivent. « Ce sera du cousu main pour répondre aux attentes des habitants », annonce le maire qui souhaite davantage de mixité sociale.

À l’arrivée, on y trouvera moins de logements sociaux qu’actuellement. Et davantage de biens en accession à la propriété. « D’autres communes de l’agglo comme Plérin, Langueux ou Trégueux manquent de logements sociaux, on raisonne donc à cette échelle. C’est à la fois une question de solidarité territoriale et une façon de déstigmatiser un quartier qui a longtemps concentré les difficultés sociales. »

De la mixité, la municipalité en souhaite aussi en coeur de ville où un logement sur cinq est inoccupé parce qu’insalubre. Des mesures incitatives sont adoptées pour que particuliers et investisseurs mettent la main à la poche. « On y travaille depuis 3 ans, ce sont des montages très complexes avec des subventions de l’Etat, de l’agglo et de la Ville. » Avec une logique de partenariat, non de guichet.

La sortie cette année de Saint-Brieuc du dispositif de défiscalisation prévu par la loi Pinel freine cependant la construction : le groupe Pierreval a suspendu un projet sur le site de l’ancienne clinique de la gare, même chose pour Nexity rue Alsace Lorraine, une centaine de logements en tout. « Les professionnels de l’immobilier sont dans l’expectative mais on ne peut pas parler de paralysie, c’est plutôt une question de cycle, le temps que de nouveaux dispositifs prennent le relais », nuance Corentin Poilbout, directeur de cabinet du maire. Avec des exemples positifs à l’appui comme la transformation des anciens bâtiments du service des eaux, rue Notre-Dame, en une cinquantaine d’appartements. Ou encore un projet de résidence senior dans l’ancien évêché, rue de Bel-Orient.

« Si on veut redonner vie à Saint-Brieuc, il faut donner la possibilité d’y habiter à tous les âges », poursuit Marie-Claire Diouron. « C’est aussi pour ça qu’on redessine complètement la ville. »

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