L'Observatoire de l'habitat en Finistère s'est réuni le 4 décembre. Il a dévoilé l'étude annuelle réalisée par l'Agence d'urbanisme de Brest-Bretagne (Adeupa). Les transactions et les constructions se maintiennent à un haut niveau.
La construction neuve
« Dans le Finistère, le marché immobilier a repris dès 2015 et connaît son apogée en 2017. Les constructions neuves ont progressé de 16 % en 2017. 4 084 logements ont été mis en chantier Et cela se poursuit au premier semestre 2018 », informe Vincent Plumecoq, chargé d’études habitat à l’Adeupa, l’Agence d’urbanisme de Brest-Bretagne. Le Finistère enregistre la plus forte croissante régionale, à égalité avec l’Ille-et-Vilaine. Ce dynamisme concerne essentiellement le Pays de Cornouaille (+ 24 %), Quimperlé communauté (+ 19 %), le Pays de Brest (+ 16 %). Vincent Plumecoq s’attend à un ralentissement de ce marché dans les mois à venir : « il y a une incertitude sur les réformes fiscales et financières à venir. »
La promotion immobilière
La vente d’appartements et de logements groupés a bondi de 42 % entre 2016 et 2017. Cela représente 644 logements. Cette hausse est essentiellement portée par le marché brestois : 499 biens ont été vendus en 2017 contre 263 l’année précédente. Sur Brest, le prix moyen des appartements vendus atteint 3 037 euros le m2, soit une hausse de 4,8 % par rapport à 2016. « Le dynamisme de la promotion immobilière s’explique principalement par la fin du dispositif Pinel en zone B2 », éclaire Vincent Plumecoq.
Les biens d’occasion
Là encore, les chiffres sont à la hausse : les ventes dans l’ancien (maisons et appartements) ont progressé de 19 % en 2017. Brest concentre la moitié des ventes d’appartements dans le département. D’après l’Adeupa, les perspectives sont plus incertaines en raison de l’évolution du prêt à taux zéro et des taux d’intérêt en général.
Le logement social
Cette année, l’Adeupa a choisi de faire un focus sur le logement social. Au 1er janvier 2017, le département compte 46 329 logements locatifs publics, dont 648 nouveaux. 10 % des ménages finistériens vivent dans le parc social. Pourtant d’après l’étude de l’Adeupa, 56 % des ménages sont éligibles au logement social. Alors où logent-ils ? « On s’aperçoit que ces ménages aux revenus modestes louent dans le privé ou sont propriétaire », décrit Vanessa Cantet-Girard, chargée d’études à l’Adeupa. L’agence avance plusieurs explications : les ménages en attente louent dans le privé ; ils ignorent qu’ils sont éligibles ; le logement social souffre d’une image négative… Vanessa Cantet-Girard considère que le parc de logements sociaux répond à la demande : « 68 % des demandes de logement HLM aboutissent en mois de six mois. On remarque toutefois quelques tensions sur le Pays fouesnantais. »