Quatre-vingts pour cent des logements français figurent dans les catégories D à F, soit trois des quatre plus basses catégories du diagnostic de performance énergétique (DPE), selon une étude du réseau Ex'im (73 cabinets).
Cette étude, réalisée sur 10.000 appartements et maisons, étonne car, jusqu’à présent, les statistiques indiquaient que la moitié des logements français figurait dans les catégories A à D et l’autre moitié de E à G (dont 10 % pour cette dernière, la plus énergivore).
Pour Ex’im, la moyenne du parc immobilier français se situe aux alentours de 240 kilowattheures par mètre carré et par an (kWh/m2/an), correspondant à la lettre E sur l’étiquette énergétique, les logements classés en A ou B restant une exception, puisqu’il s’agit le plus souvent de bâtiments très récents équipés de dispositifs utilisant des énergies renouvelables (panneaux solaires, géothermie). De son côté, la Fneci (fédération du diagnostic du bâti) propose, dans un document « la constitution d’un groupe de travail dans le cadre du Plan Bâtiment Grenelle dont la mission sera de revisiter l’ensemble du dispositif et (proposer) les mesures concrètes pour l’améliorer ».
Le DPE est un des diagnostics qui doit figurer obligatoirement lors d’une vente ou d’une location.
Obligatoire depuis le 1er novembre 2006 pour les ventes de logements et depuis le 1er juillet 2007 pour les locations, le DPE permet de connaître les consommations d’énergie et de favoriser leur maîtrise, en classant les biens en sept catégories de A (50 kWh/m2/an, soit 250 euros de dépenses) à G (450 kWh/m2/an, 2.250 euros).
Son affichage dans les annonces immobilières, aussi bien pour les particuliers que les professionnels, est obligatoire depuis le début de l’année, mais de nombreuses agences et sites internet ne respectent pas cette réglementation.