Lourde restructuration pour cette maison de ville, située dans le centre de Caen. Initialement très cloisonné, l’espace libéré a retrouvé fluidité et lumière.

À deux pas du jardin des plantes, une petite rue résidentielle s’échappe vers un parc, poumon de verdure inattendu qui borde une demeure de maître.

Avant d’y arriver, une maison familiale sans caractère particulier s’inscrit dans l’alignement des façades blanches. On est à Caen, à quelques minutes de la place de la République. Les années de construction oscillent entre 1960 et1980, les formes urbaines varient de l’individuel au collectif. La topographie du quartier se distingue par un dénivelé important. La maison s’appuie sur ce différentiel de niveau. Son magnifique jardin clos, que l’on ne peut pas deviner depuis la rue, est adossé à un haut mur de pierre dans le fond. Ce mur de terrassement supporte les constructions voisines et notamment un immeuble de logements assez imposant.

Les clients de Bernard Beuneiche ont fait l’acquisition de cette vaste bâtisse, sur trois niveaux plus un sous-sol, dans l’intention de la rénover entièrement. Avec un budget somme toute assez restreint au vu des travaux à réaliser ; la majeure partie de leurs ressources étant consacrées prioritairement à l’achat du bien. Optimiser l’espace

     

Le magnifique jardin clos de la maison ne peut pas se deviner depuis la rue. Il est adossé à un haut mur de pierre dans le fond de la parcelle.

Le hall d’entrée, avec une belle cage d’escalier, apporte du caractère à la maison.

Pas d’extension donc, de reprises des façades ou des menuiseries. Ni de terrasse. Le travail de l’architecte d’intérieur s’est focalisé sur l’optimisation de l’espace singulièrement cloisonné, au rez-de-chaussée en particulier. Des reprises structurelles importantes ont été nécessaires pour ouvrir la pièce de vie de plain-pied avec ce jardin touffu au charme romantique.

Ainsi, la maison a retrouvé une lumière naturelle traversante avec le soleil du sud-est le matin en façade et le nord-ouest de l’autre côté le soir.

« Nous avons conservé tout ce qui pouvait l’être, note Bernard Beuneiche, avec un seul regret : ne pas avoir pu reprendre les menuiseries coulissantes et toute la hauteur dans la pièce principale cuisine-salle à manger-salon. » L’entrée a été conservée telle qu’à l’origine avec toutefois une ouverture sur le vaste hall où se loge l’escalier. À droite, l’accès au garage a été maintenu avec la création d’un sanitaire : « Nous avons joué avec un code couleur, associé à la nature des pièces : ici c’est du bleu (canard) ! Nous n’avons pas vraiment touché à la salle de jeu. Les ouvertures des pièces ont également été conservées : deux entrées dans la pièce de vie. Une dans la cuisine et la seconde via le hall par deux portes battantes en fer forgé. »

« Le décloisonnement porte plutôt sur l’ancienne cuisine et la salle à manger, initialement deux minuscules pièces qui donnaient sur le salon via une sorte de recoin. Une distribution bizarrement conçue. Abattre les murs supposait renforcer le plancher haut avec trois IPN. »

En forme de L

Aujourd’hui, la pièce en forme de L s’organise autour de la cuisine, avec, dans son prolongement, un espace dînatoire. Elle se termine par un salon très lumineux grâce à la baie vitrée en angle qui fait entrer le jardin dans la maison.

Le Linéaire de la cuisine alterne rangement et équipements électroménagers encastrés.

Le linéaire dédié à la préparation (évier, cuisson, rangement, plan de travail) s’appuie le long de la façade sur rue avec un retour dédié au rangement escamotable et dessiné par l’architecte. La cheminée rustique a été totalement relookée et reprise avec un béton ciré de couleur gris taupe en accord avec celle des rangements dans son prolongement. Le manteau a été traité en blanc comme le reste des murs, pour rompre l’uniformité. Au sol, l’architecte a remplacé le carrelage daté par un plancher en chêne à latte large.

       

Des salles de bains entièrement rénovées avec des carreaux de ciment et douche à l’italienne.

Un sol également d’origine alterne de la mosaïque et tapis de carreaux colorés.

Le premier niveau est principalement dédié à la chambre parentale qui se prolonge par une salle de bains d’un côté du palier et à deux chambres d’enfants avec une seconde salle de bains de l’autre. Un escalier léger sans contremarche a remplacé l’échelle qui montait aux combles sommairement aménagés.

Fonctionnalité retrouvée

Les rampants ont été confortablement isolés. Deux chambres d’enfants ont été créées avec une salle de bains, éclairées naturellement par une fenêtre de toit en plus de celles existantes au droit des murs. Une salle de jeu occupe le reste de la surface sous la couverture. Toute la machinerie de la maison se situe au sous-sol avec une chaudière à gaz qui assure l’eau chaude sanitaire et le chauffage. Les radiateurs, en fonte, ont été équipés de thermostats pour les uns et d’un système de pilotage centralisé pour les autres. Cet équipement permet d’optimiser le chauffage sans pour autant remplacer les radiateurs.

Une chambre d’ado, au premier étage. La maison en compte quatre plus la suite parentale.

Outre les aspects purement esthétiques, la restructuration de cette maison a métamorphosé totalement son fonctionnement. Cependant, son potentiel de transformation reste important avec un petit atelier, la véranda de la chambre parentale et les extérieurs qui pourront faire l’objet d’une seconde tranche de travaux.

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