Pour décrocher un crédit immobilier, les candidats à la propriété doivent souscrire une assurance-emprunteur. Désormais, tout emprunteur peut souscrire une assurance-emprunt auprès de la compagnie de son choix.
A vous de choisir
Jusqu’à peu, les banques imposaient à leurs clients la souscription d’une assurance « maison ». Un contrat de groupe basé sur la mutualisation des risques avec un tarif unique pour tous.
Mais, depuis le 1er septembre 2011, la réforme du crédit à la consommation (dite loi Lagarde) a changé la donne. La banque ne peut refuser une offre concurrente dès lors qu’elle présente des « garanties équivalentes » à celles de son contrat de groupe.
En cas de refus, l’établissement prêteur doit motiver sa décision. Par ailleurs, les banques ne peuvent plus modifier le taux d’intérêt initialement proposé selon que l’emprunteur a souscrit ou non son contrat « maison ».
Un coût non négligeable
L’assurance-emprunteur peut alourdir considérablement les mensualités de prêt. Elle représente « entre 5 et 16 % du coût total du crédit », estime l’observatoire du crédit immobilier de Meilleurtaux.com. D’où l’importance de comparer et de faire jouer la concurrence entre les établissements.
Si l’assurance individuelle est plus avantageuse que le contrat de groupe, vous devrez alors demander une « délégation d’assurance » à votre banque. Mais cette liberté de choix peut se retrouver entravée si l’établissement prêteur y met de la mauvaise volonté.
Pour comparer
Depuis le 1er juillet 2009, une fiche d’information standardisée sur l’assurance doit être remise à l’emprunteur. Elle est censée faciliter la comparaison entre plusieurs offres (énumération des garanties, coûts, etc…).
Mais, en pratique, cet exercice reste long et compliqué. De nombreux sites Internet permettent de comparer en quelques clics l’assurance-emprunteur idéale (Vitae-assurancecredit de Cafpi, Empruntis, Meilleurtaux, Hyperassur, Assurland…). Ces courtiers négocieront pour vous une délégation d’assurance, voire un prêt immobilier à taux réduit.
Certains de ces intermédiaires ne facturent aucun frais aux clients car ils perçoivent une commission de la banque ou de l’assureur. D’autres, en revanche, appliquent des frais pour le service rendu. Un point à vérifier avant d’entamer les démarches.