Depuis un an, le nombre de transactions s’accroît dans le Finistère Sud. Le point avec Agnès Lanoë, la Fouesnantaise présidente du Conseil régional des notaires.

Réduction des délais de vente, augmentation des transactions, stabilité des prix, le marché va bien. « Nous sommes sur un marché sain et actif, souligne Agnès Lanoë, notaire à Fouesnant et présidente du Conseil régional des notaires de la Cour d’appel de Rennes. Depuis janvier, il y a une forte augmentation de l’activité. Cependant depuis deux mois, il y a petit ralentissement sur les volumes que l’on n’explique pas encore. »

En chiffres, c’est 20 % en plus sur la vente en appartements anciens, 14 % sur les maisons anciennes et 10 % pour les terrains à bâtir. « Un secteur qui devrait encore progresser puisque tous les PLU ne sont pas en place et qu’il faut libérer du terrain pour répondre à la demande. » Notamment celle des primo-accédants qui se tournent de plus en plus vers la construction. « Le neuf permet une meilleure maîtrise du budget, de la consommation énergétique des maisons. Les jeunes ménages, souvent des primo-accédants, l’ont bien compris. Ils n’ont pas tort de comparer le coût de la rénovation et celui du neuf. »

« Un marché sain, équilibré »

Cette reprise du marché de la maison neuve est plutôt une bonne nouvelle puisqu’il est longtemps resté à la traîne. « Surtout faute de terrain parce que la demande est là. »

Autre secteur longtemps à la peine, celui de la résidence secondaire. « La clientèle est revenue depuis bientôt deux ans, explique Maître Lanoë. Les acheteurs ont plus de 40 ans. Ils ont déjà remboursé leur premier achat ou alors ils viennent de Paris et achètent sur la côte parce qu’ils ne peuvent pas le faire dans la capitale où l’immobilier reste cher. On peut d’ailleurs souligner que le secondaire concerne aussi les terrains à bâtir. »

En revanche, il semble y avoir moins d’investissement dans les résidences de tourisme louées en meublé. « Parmi les choses importantes à noter c’est l’âge des acquéreurs : sur Quimper, ils ont entre 30 et 50ans et représentent 60 % des acheteurs. C’est intéressant quand on sait que globalement la population est assez âgée dans le département. » Et l’arrivée de la LGV (ligne à grande vitesse), a-t-elle un impact sur la région quimpéroise ? « Ça va peut-être booster le marché secondaire pour des week-ends prolongés, mais sur le marché du travail je ne pense pas, l’effet sera beaucoup plus marqué dans le Morbihan. »

Et quid du prix médian ? « Il n’évolue pas beaucoup. Nous sommes à 68 900€ pour les appartements anciens, 145 500€ pour les maisons et à 2 860€ pour le prix au m2. Ils sont stables pour le marché de la maison, en légère baisse pour les appartements, mais il y a de vraies disparités d’un quartier à un autre, d’une rue à l’autre. » Et dans les mois à venir ? « L’activité devrait se maintenir, nous sommes aujourd’hui sur un marché sain, équilibré. Les annonces gouvernementales ne sont pas incitatives pour les investisseurs, mais là il faut attendre avant de faire des pronostics », conclut Agnès Lanoë.

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