À l'avenir, les plus riches auront intérêt à préférer les valeurs financières à l'immobilier. Avec quelles conséquences ?
Qui paie l’ISF en 2017 ?
On estime à 351 000 le nombre de ménages assujettis à l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en France. Il s’agit des quelque 1,3 % des foyers français qui possèdent un patrimoine mobilier et immobilier supérieur à 1,3 million d’euros. L’imposition moyenne est de 15 500 € par foyer. Celle des plus hauts revenus est limitée par un plafond sur l’imposition totale (impôt sur le revenu + ISF) qui les amène à payer très peu d’ISF, même si leur patrimoine est élevé.
Qui paiera à partir de 2018 ?
Selon le projet de gouvernement, beaucoup moins de ménages seront concernés par le nouvel impôt, rebaptisé impôt sur la fortune immobilière (IFI). En effet, l’IFI ne portera que sur le patrimoine immobilier.
Dès 2018, donc, tous les ménages dont la richesse se compose de moins de 1,3 million d’euros de biens immobiliers échapperont à ce nouvel ISF. Pour l’État, c’est un manque à gagner de 3,2 milliards d’euros. Dans quel but ? Inciter les 350 000 plus gros contribuables à investir dans des valeurs financières ou des participations afin de favoriser « l’économie réelle ».
Vers une chute du marché immobilier ?
Pour 2018, il est trop tard pour changer la structure de son patrimoine afin de réduire plus fortement son impôt (car le patrimoine pris en compte sera celui possédé au 1er janvier). Mais, dès les prochains mois, il est probable que certains foyers reverront la composition de leur portefeuille afin d’échapper à l’impôt sur la fortune immobilière. De nombreux immeubles devraient donc se trouver rapidement en vente, ce qui inquiète le marché.