Après quatre années de marasme, les ventes de maisons individuelles progressent.

Les ventes de maisons individuelles ont enfin amorcé une reprise après quatre ans de « marasme continu », les primo-accédants profitant de l’assouplissement des critères d’octroi du Prêt à taux zéro (PTZ), annonce l’Union des maisons françaises (UMF), qui s’interroge sur la pérennité de cette embellie.

A la fin août, sur les douze derniers mois, les ventes de maisons individuelles ont progressé de 6 % comparé aux 12 mois antérieurs.

« Après quatre années de marasme continu, l’embellie sur la commercialisation des maisons en secteur diffus se confirme », et cette baisse continue « semble enrayée », estime l’UMF. De fait la « primo-accession modeste » semble revenir, comme l’atteste un prix moyen des opérations en diminution, grâce à la « reconfiguration positive » du PTZ (dont les critères d’octroi ont été assouplis, NDLR) depuis octobre 2014, « couplée à des taux d’intérêts historiquement bas« , analysent les constructeurs de maisons individuelles.

« Il est important de ne pas casser cette dynamique et même de la renforcer avec de nouvelles mesures », estime l’UMF, qui s’inquiète d’une éventuelle disparition de l’APL accession, un dispositif qui aide les ménages modestes à devenir propriétaires, pour l’heure en sursis.

Cette embellie s’inscrit dans un marché « durablement dégradé » qui a connu une chute de près 50 % en dix ans, avec « un impact très négatif sur la primo-accession sociale ». Les ventes n’ont pas encore retrouvé leurs niveaux des années 2011-2012. En outre la reprise des ventes actuelle pourrait se traduire en ouvertures de chantiers de manière « beaucoup plus active, si les délais administratifs s’allégeaient », estiment les constructeurs de maisons. Or « l’ensemble des opérateurs constatent au contraire une forte dégradation sur les délais de délivrance des permis de construire« , tandis que les délais de signature des actes devant notaires se rallongent eux aussi, pointe l’UMF.

Pour l’Union des maisons françaises, « la vraie question est de savoir si l’embellie actuelle est le signal d’un redressement pérenne sur une période de 15 ans à l’identique de la période 1993/2007 ». L’UMF en doute, du fait d’une tendance des taux d’intérêt qui sera « plutôt à la hausse » et du « maintien sur une longue période des contraintes budgétaires de l’Etat ».

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