Un loyer pas cher, voire gratuit. Le logement intergénérationnel a la cote chez les étudiants. Comment ça marche ?
Une autre formule d’hébergement
La vie en cité-U ne vous convient plus ? La solitude de votre studio vous pèse ? Votre loyer est hors budget ? Et si vous emménagiez chez une personne âgée ?
Le concept du logement intergénérationnel, né en Espagne dans les années 1990, est arrivé en France en 2004. Depuis, il se développe, notamment dans les villes étudiantes comme Paris, Lyon, Nantes ou Rennes.
En quoi ça consiste ?
L’étudiant (ou jeune salarié) est hébergé chez une personne âgée en échange d’une présence et de petits services (faire les courses, cuisiner…).
En contrepartie, le « locataire » dispose d’une chambre gratuite (ou à loyer modéré), où il peut travailler dans le calme tout en brisant la solitude des premières années d’études.
Ce mode d’hébergement séduit aussi les familles monoparentales qui cherchent un coup de main pour s’occuper des enfants après l’école.
Il s’agit bien de services rendus et non d’un travail à temps plein. L’étudiant ne doit pas endosser le rôle de garde-malade ou de jeune fille au pair.
Est-ce fait pour moi ?
C’est sans doute la première question à se poser.
L’argument financier ne doit pas être la seule motivation. Si vous êtes du style « électron libre », passez votre chemin. « Cohabiter avec une personne âgée exige de la patience et un style de vie plutôt calme. Il n’est pas question d’inviter ses copains pour une soirée apéro », prévient Anne-Lise Duquoc, animatrice logement au Crij Bretagne à Rennes.
Si au contraire, la règle du jeu vous convient, tentez votre chance en sachant qu’il y a plus de demandes que d’offres.
A qui s’adresser ?
Aux associations spécialisées dans le logement intergénérationnel.
Il en existe plusieurs dizaines en France. Elles se chargent de former le binôme étudiant senior (ou famille).
« Nous devons prendre en compte les attentes et les besoins de chacun. C’est primordial pour que le duo fonctionne », insiste Jean-Pierre Delaplace, de l’association Bretagne Arc-en-ciel. Ce n’est qu’après un entretien et une rencontre qu’une convention d’hébergement sera signée entre les deux parties.
Le contrat précise la durée (de trois mois à un an reconductible) et les modalités de présence ou de services.
Vraiment gratuit ?
Non, mais c’est moins cher qu’un loyer.
La cotisation annuelle à l’association coûte environ 350 €. Ensuite, le loyer peut être gratuit si l’étudiant s’engage sur une présence plusieurs soirs par semaine (et week-ends) et des petits services ou à un loyer modéré s’il opte pour une formule « temps pour soi » mais en assurant toujours une présence et quelques coups de main.
Pour aller plus loin
Pour plus d’informations, vous pouvez consluter les sites :
bretagnearcenciel.blogspot.com
Sébastien Jensonny