Les habitants de cette cité balnéaire anglaise ont voté l'interdiction de vendre des maisons neuves à des non-résidents.
L’histoire
Londres n’est pas la seule ville anglaise où le coût du logement était l’enjeu n°1 des élections.
Avec ses eaux turquoise, ses plages de sable blanc et ses bateaux de pêche, St Ives est une destination très prisée des Britanniques les plus fortunés.
Mais la vie à l’année n’y est pas idyllique.
En quinze ans, le nombre de résidences secondaires a explosé (+ 67 %) et les prix de l’immobilier se sont envolés.
Dix-huit années de salaire
Conséquence : les 12 000 habitants de cette petite station balnéaire des Cornouailles (sud-ouest de l’Angleterre) ont de plus en plus de mal à accéder au marché du logement. Désormais, il faut en moyenne 500 000 € pour devenir propriétaire. Dans cette région pauvre, cela représente dix-huit années d’un salaire moyen. Une véritable fortune !
Pour tenter de freiner cette flambée, jeudi, les électeurs du conseil paroissial de St Ives se sont prononcés à plus de 80 % pour l’interdiction de la vente de maisons neuves aux non-résidents. La tenue même du scrutin a été contestée par un promoteur immobilier. Mais le conseil de comté des Cornouailles estime que le référendum local s’est déroulé conformément aux règles en vigueur.
Le référendum de St Ives n’est pas le premier du genre. Dans le Devon voisin, deux localités ont ainsi donné un coup d’arrêt à la construction de résidences secondaires neuves. De quoi inspirer d’autres municipalités.