Achat : Le marché immobilier morbihannais reste très dynamique malgré un stock de biens toujours faible. Auray se rapproche de Vannes en termes d’attractivité.
« Le marché est dynamique, on a vu une hausse des volumes de ventes entre juin 2018 et juin 2019, indique la chambre des notaires du Morbihan. Le Morbihan attire, notamment sur le littoral. » Il attire particulièrement les retraités, l’âge médian des acquéreurs pour cette année 2018-2019 étant de 48 ans, le plus haut de Bretagne (pour 40, 41 et 42 ans dans les autres départements). L’âge médian des acquéreurs à Vannes est même de 50 ans, comptant 26 % de retraités.
Comme l’année précédente, les biens manquent tandis que la demande reste forte. « À Vannes, comme à Nantes et Rennes, le marché est extrêmement tendu, ce qui entraîne une hausse significative des prix et une gentrification de certains quartiers », explique Damien Ruaud, président du Conseil régional des notaires de la cour d’appel de Rennes.
Le marché du neuf et de la construction ralentit dans le Morbihan, comme ailleurs en Bretagne, pénalisé par la fin du dispositif Pinel. Le prix médian des appartements neuf a ainsi baissé de 5,5 % en un an dans le département avec 3 160 € le m2 cette année. À l’inverse le prix des maisons anciennes y a augmenté de 3 % entre juin 2018 et juin 2019, avec un prix de 170 000 €. À Vannes, la hausse est de 8,4 % avec un prix médian de 300 000 €. Celui des appartements anciens a augmenté de 11,6 % en un an avec 2 420 € le m2.
« Les deux marchés de Vannes et Auray se rapprochent même s’il y a plus d’investisseurs à Vannes, assure Franck Pivette, responsable des agences Square Habitat d’Auray et Vannes. Les paniers moyens pour une maison dans les deux centres s’étendent entre 300 000 et 350 000 €. »
Ville à taille humaine, très touristique, au centre-ville rénové, porte d’entrée du golfe et de la presqu’île de Quiberon, Auray, située entre Vannes et Lorient, est de plus en plus prisée. Encore plus depuis que la ligne à grande vitesse (LGV) la place à 2 h 40 de Paris.
« Les acquéreurs, dans les deux centres, ont des situations confortables, poursuit Franck Pivette. Soit, ils ont vendu un bien, soit ils ont des revenus qui leur permettent cette acquisition. On voit beaucoup d’acquéreurs avec un budget de 250 000 € qu’on oriente vers les premières couronnes des deux centres. »
Franck Pivette, responsable de Square Habitat de Vannes et Auray.
Immobilier Vannes : « 2019 sur les chapeaux de roues ! »
2019 a été jusque-là meilleure que 2018 pour nous. Mais le stock de biens a diminué. C’est encore plus visible à Auray dont le territoire est plus restreint, qu’à Vannes, ville plus étudiante, avec plus d’investisseurs. Mais le marché est loin d’être sclérosé avec un turn-over qui subsiste, notamment, avec les mutations et les séparations qui représentent une vente sur cinq. Il y a un roulement. Les vendeurs sont parfois trop gourmands : si un bien n’est pas vendu dans les trois mois, c’est qu’il a été mal estimé. Heureusement, il n’y a pas de flambée des prix. Les acquéreurs sont aujourd’hui beaucoup plus informés sur le marché. Ils savent ce qu’ils veulent. Je conseille aux vendeurs de limiter le nombre d’agences. Les démultiplier n’est pas une bonne stratégie. Il ne faut pas créer le doute et la rareté attire. Je suis optimiste pour la suite : l’immobilier est une valeur refuge, beaucoup préparent leurs retraites. Le Breton est proche de son terroir et de son patrimoine !
Source : Supplément Ouest-France du mercredi 2 octobre 2019 – Grégoire LAVILLE.