u as survécu au bac ou aux partiels, et tu sais où tu vas étudier à la rentrée. Il ne te manque plus qu’à trouver un toit. Problème : le marché regorge de gentils propriétaires… et de quelques escrocs qui flairent la vulnérabilité des plus jeunes. Voici comment débusquer les pièges les plus courants pour que tes économies filent dans le loyer, pas dans les poches d’un arnaqueur.
Le studio fantôme : photo de rêve, adresse introuvable
Tu scrolles sur ouestfrance-immo.com, quand soudain : 25 m² hyper lumineux en plein centre de Rennes, loyer mini et une déco Pinterest. Le propriétaire est “à l’étranger pour raison humanitaire” et réclame un virement « pour bloquer la visite ».
Spoiler : l’appartement n’existe pas.
Avant d’envoyer le moindre euro, tape l’adresse dans Google Street View et fais des recherches par photo dans Google : si tu tombes sur un entrepôt abandonné ou sur le même studio, mais dans 4 villes différentes, passe ton chemin.
En cas de doute, demande un justificatif de propriété comme la taxe foncière, une attestation d’assurance propriétaire ou simplement un mandat de gestion. Bref, la preuve qu’il a bien les clés juridiques du logement.
Le faux intermédiaire : frais d’agence… sans agence
Certains malins se font passer pour des pros, logo bricolé à la clé. Ils t’envoient un RIB au nom d’une obscure “gestion locative”, puis disparaissent dès l’acompte encaissé.
Assure-toi de l’existence de l’agent et/ou de l’agence en question. Demande le SIREN de l’agence, le numéro de carte professionnelle de l’agent, appelle l’agence ou vas-y directement pour savoir si M. ou Mme. X y travaillent bien.
Le bail bidon : quand le papier ne vaut rien
On te tend un bail manuscrit griffonné sur une feuille volante, sans DPE ni durée claire ? Red flag. Depuis 2015, le contrat de bail type est disponible gratuitement sur service-public.fr. Il doit mentionner surface, loyer hors charges, dépôt de garantie et diagnostics. Signe uniquement une copie complète, garde-la en PDF et exige l’état des lieux d’entrée avant la remise des clés.
Encore une fois, vérifie que le bail comporte toutes les mentions légales avant de verser le moindre centime.
La caution XXL : plus grosse que le loyer
La loi plafonne le dépôt à un mois de loyer hors charges pour un logement nu, deux mois en meublé. Si le proprio réclame trois, quatre ou six mois « pour se rassurer », remercie-le poliment et prends tes jambes à ton cou. Même réponse pour les virements Western Union ou les demandes en cryptomonnaie : un logement n’est pas un NFT.
Le phishing au dossier locatif
Les escrocs adorent récupérer tes bulletins de salaire et ta carte d’identité pour monter d’autres arnaques ou souscrire des crédits. Alors, au lieu d’envoyer 15 PDF non protégés, passe par DossierFacile : la plateforme gouvernementale crypte tes pièces et masque les infos sensibles. Tu reçois un lien sécurisé à partager dont tu peux désactiver l’accès à tout moment. Non seulement tu seras sûr.e que ton dossier est complet et valide, mais en plus, tu ne pourras pas te faire usurper ton identité. .
La sous-location sauvage
Ton pote de promo part en stage et te propose de “garder” son appart ? D’accord, la sous-location n’est pas une arnaque en tant que telle, mais le résultat peut être aussi lourd de conséquence. Alors vérifie bien que le bailleur a donné son feu vert écrit. Sinon, tu risques l’expulsion et la perte de la caution sans même avoir ton nom sur le contrat. Demande un avenant ou un bail mobilité : c’est légal et tout aussi rapide.
Comment flairer le piège en cinq secondes chrono
Pas besoin de checklist de 100 lignes : écoute ton instinct et pose deux questions clés. Première : « Puis-je visiter sous 48 h ? » Si la réponse est non mais qu’on te réclame quand même un acompte, fuis. Deuxième : « Pouvez-vous me fournir un justificatif de propriété ? » S’il y a le moindre flottement, file.
De manière générale, si on te demande de l’argent pour se rassurer, ou pour garantir la visite, fuis.
Il n’y a aucune raison de verser un mandat cash, les chèques de réservations sont interdits et de manière générale, on ne doit jamais verser d’argent avant la signature du bail.
Que faire si tu as déjà payé ?
Blocage de carte, plainte à la police, signalement sur la plateforme Pharos : chaque minute compte pour tenter de récupérer l’argent. Préviens aussi ta banque afin de contester la transaction. Et ensuite, poste un message sur les groupes étudiants pour éviter que d’autres tombent dans le panneau. Enfin, n’oublie pas de signaler l’annonce en question auprès de la plateforme de diffusion. Sur Ouestfrance-immo.com, tu trouveras un bouton de signalement sous les annonces de particuliers.
Et rappelle‑toi : un appartement trop beau, trop grand et très bon marché, ça n’existe que dans Friends.