Les professionnels craignent qu'elles ne soient importantes cette année. Les prix, eux, pourraient baisser.

Notaires, agences, courtiers… Tous les professionnels de l’immobilier sont d’accord : les ventes de logements anciens (plus de cinq ans) en France vont fortement baisser cette année.

Déjà, le premier trimestre a enregistré de fortes turbulences. Pour le réseau Century 21, le nombre de transactions a chuté, en moyenne sur le territoire français, de 11,4 % entre le premier trimestre 2012 et celui de 2011. Les baisses les plus fortes sont enregistrées en Ile-de-France (- 15,5 %) et à Paris (- 17,4 %). Mais sept régions, dont la Bretagne, sont en progression.

René Pallincourt, le président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), craint sur l’année « une chute de 15 % à 20 % ». Des chiffres que corroborent, peu ou prou, les autres groupements d’agences. Mais il exclut « qu’il y ait une diminution des prix supérieure à 5 % ». Bernard Cadeau, président du réseau Orpi, table, lui, sur une baisse des prix comprise entre 3 % et 5 %. Par contre, Laurent Vimont, le président de Century 21, parie sur un maintien, au même niveau qu’en 2011. « On sort de la frénésie et on revient à la raison, explique-t-il. Mais la baisse n’est pas durable car la demande de logement est forte. »

La Fnaim ne cache pas son inquiétude devant ce marché qui baisse. « S’il n’y a pas de nouvelles mesures prises par le nouveau gouvernement, après les élections législatives, on risque des conséquences graves et de voir la crise du logement se transformer en crise de l’immobilier, avec une forte baisse de l’activité du bâtiment », redoute René Pallincourt.

Cette inquiétude est renforcée par la panne du crédit. Selon la Banque de France, les montants accordés à l’habitat en février ont été les plus faibles depuis trente-deux mois : – 41 % par rapport à janvier et – 49 % par rapport à février 2011.

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