Après deux mois de confinement, quelles tendances émergent en cette période ? La demande est toujours plus forte que l'offre ...

Après deux mois de confinement, quelles tendances émergent en cette période ? La demande est toujours plus forte que l’offre et « c’est problématique, souligne Muriel Riffaud, gérante de l’agence Debelligny Immobilier à Saint-Michel Chef Chef. Les Français, qui avaient un projet immobilier avant la crise, le maintiennent et le font même évoluer : certains veulent maintenant une maison. Nous ne pouvons satisfaire toutes les demandes. »

Côté prix, pas de répercussion : « Les prix n’ont pas évolué suite au déconfinement. Le marché était déjà élevé avant la crise sanitaire, car la demande était supérieure à l’offre et l’est toujours, assure Muriel Riffaud. À la suite de la crise sanitaire liée à la Covid, les demandes sont de plus en plus nombreuses pour de l’habitation à l’année. Les acquéreurs veulent tous la même chose : plain-pied, trois chambres et un extérieur. »

Le jardin a du succès : toutes les recherches, que ce soit en location saisonnière, à l’année ou dans un projet d’une acquisition, s’orientent dans ce sens.

Peur de revivre un confinement

Il semblerait que la proximité du logement – travail ne soit plus une priorité, l’expérience du télétravail ayant semé ses graines. Les citadins, qui ont vécu le confinement dans leur petit appartement, ont envie d’une maison avec jardin. On pourrait même imaginer que la maison secondaire, dans une ville accessible à quelques heures en train, soit la grande gagnante du marché de l’immobilier après le confinement. Et le bord de mer reste très attractif.

« Aujourd’hui, les citadins fuient les villes et sont prêts à faire de la route pour travailler, ce qui surcharge les demandes de location. Nous avons encore plus de demandes de la part des Nantais et des habitants d’Ille-et-Vilaine, les projets d’acquisition d’une maison avec jardin se sont accentuées. Cette tendance est également ressentie dans la location à l’année. Là encore en bord de mer, c’est extrêmement compliqué, témoigne l’agence immobilière Valenti. Les locataires restent durablement dans leur logement et la rotation est très faible. Même chez nous, qui bénéficions d’environ 500 logements en location. »

Le locatif saisonnier tire son épingle du jeu

Bien avant le 11 mai, les réservations saisonnières s’activaient. « Les vacances d’été approchaient. Les Français savaient qu’ils devraient certainement rester dans l’Hexagone. Dès que j’ai mis ma maison en location, le téléphone n’a pas arrêté de sonner, la boîte mail s’est engorgée, confie une propriétaire. Beaucoup de Parisiens souhaitaient avoir un espace pour sortir, profiter en famille ou entre amis. Ils posaient surtout des questions sur le jardin, la surface, l’exposition, les aménagements plutôt que sur l’équipement intérieur. »

Même son de cloche du côté de l’Agence Tharonnaise. « Cette année, c’est complet à partir du 15 juillet, le taux de remplissage en location saisonnière est de 100 %. L’affluence parisienne est encore plus importante, nous atteignons 80 % au mois d’août. Il semble qu’après avoir vécu le confinement dans la région parisienne, ils aspirent au grand air et se rapprochent de la côte. Ils recherchent tous une maison et le jardin est très prisé, voire avec une piscine. »

 

Source : Le Courrier du Pays de Retz – Le Courrier du Pays de Retz – Stépganie GUIHO

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