Franck Lehuédé (Credoc) est catégorique. Le commerce indépendant doit se positionner sur Internet.

Trois questions à… Franck Lehuédé, chargé d’études au Credoc, le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (*).

  • Un commerçant indépendant peut-il, aujourd’hui, rester en dehors de la planète Internet ?

Il y a quelques chiffres qu’il faut avoir en tête. 60 % des consommateurs français vont quotidiennement sur Internet. 77 % de ceux qui entrent dans une boutique se sont d’abord renseignés sur le net. 3,8 % des dépenses commercialisables sont réalisées par Internet. Des chefs d’entreprises du secteur estiment que la proportion passera à 20 % d’ici 2020. Il y a donc une marge de progression importante.

  • Quelles sont les réactions quand vous dites cela ?

Nous connaissons tous le contexte actuel. Les consommateurs sont contraints financièrement. Les seuls arbitrages qu’ils peuvent assurer portent sur les biens de consommation. Et la concurrence sur le terrain n’a jamais été aussi vive. Je l’ai dit aujourd’hui à Fouesnant, vous ne pouvez pas faire autrement. Il faut être présent sur Internet. Les gens présents sont convaincus.

  • Être présent sur Internet, d’accord. Mais de quelle façon ?

Il est nécessaire de s’appuyer sur les innovations technologiques. La carte de fidélité sur smartphone. La géolocalisation aussi. Utiliser un mot-clé spécifique, qui va permettre d’être bien référencé. Un exemple : un vendeur de thé proposait aussi des racines venues d’Asie. Cette proposition spécifique a permis de se démarquer des autres. Un traiteur peut lancer des mails pour informer ses clients sur les plats du jour. Il faut être clair : la révolution Internet est aussi forte que la révolution que le commerce a vécue avec l’arrivée de la grande distribution.

(*) La journée e-commerce, organisée par la chambre de commerce et d’industrie de Quimper Cornouaille a attiré 200 personnes à Fouesnant. Jean-François Garrec, président de la chambre, a fait du commerce (avec le tourisme et le nautisme) un axe de développement. « Cette réunion est une première étape. Nous allons poursuivre nos efforts dans ce domaine. »

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