Hypothèque, privilège de prêteur de denier (PPD), caution : comment choisir pour que cela soit le moins coûteux possible ?

Pas de garantie, pas de crédit… Il faut donc en trouver une qui ne soit pas trop coûteuse pour vos finances, parmi les trois possibles : l’hypothèque, le privilège de prêteurs de deniers (PPD), la caution mutuelle d’un établissement.

L’hypothèque, assez coûteuse

L’hypothèque et le PPD sont des garanties plutôt coûteuses car elles sont obligatoirement rédigées par un notaire, et inscrites à la conservation des hypothèques : lors de l’achat, vous payez des frais d’actes notariés et des taxes, puis, lorsque vous revendez le logement, il faut payer des frais de mainlevée (frais d’actes + taxes) pour que le notaire annule la garantie. Il faut savoir que le PPD est légèrement moins coûteux que l’hypothèque car il est exonéré de la taxe de publicité foncière, mais il ne peut garantir que les prêts finançant l’achat d’un bien déjà construit.

Avantageuse, la caution d’un établissement

C’est la solution la moins onéreuse. Un organisme financier se porte garant pour l’acquéreur et promet de payer à la place de ce dernier si celui-ci est défaillant.

La garantie Crédit Logement – le nom d’un établissement financier filiale de plusieurs banques – est la plus connue et la plus utilisée par les emprunteurs. Le principe : moyennant finances, Crédit Logement se porte garant pour vous.

La caution de cet établissement ne nécessite ni acte notarié ni inscription à la conservation des hypothèques. C’est un simple contrat établi sous seing privé qui met en place la garantie. Donc pas de frais lors de la mise en place ni lorsque vous revendrez le logement.

En échange de sa garantie, Crédit Logement vous demande le versement d’une somme proportionnelle au montant du prêt : une partie est une commission qui lui est définitivement acquise, le reste de la somme vous sera en partie restitué le jour où vous rembourserez en totalité le crédit. Le coût de la caution comprend une commission et un versement à un fonds mutuel de garantie. Attention, votre dossier peut être refusé si on estime votre situation risquée (travailleurs indépendants, intérimaires…).

Assurance et garantie : ceinture et bretelles ?

Pour s’assurer du remboursement du prêt, votre banquier exige aussi une assurance. Une garantie de trop ? Non, assurance et garantie du prêt ne couvrent pas les mêmes risques.

La garantie (hypothèque, caution…) protège le banquier en cas de défaillance de l’emprunteur non couverte par l’assurance (difficultés financières non liées à la maladie ou l’invalidité par exemple). En cas de non-remboursement, la banque peut saisir le bien et le vendre pour se rembourser.

L’assurance emprunteur prend le relais de l’emprunteur en cas de maladie ou d’invalidité provoquant une incapacité de travail (l’assureur paie pendant cette période les mensualités à votre place) ou en cas de décès (il rembourse le capital restant dû). Il faut savoir que, depuis septembre 2010, vous pouvez souscrire un contrat d’assurance individuelle auprès de la société d’assurance de votre choix. Cette assurance doit toutefois présenter le même niveau de couverture que celle de votre banque.

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