La mesure, prise sous le précédent quinquennat, entrera en vigueur dès le mois d'octobre.
Le ministère de la Cohésion des territoires a affirmé hier que les allocations d’aide personnalisée au logement (APL) seront réduites de 5 € par mois et par foyer à partir du mois d’octobre. L’annonce passe mal alors que de nombreux étudiants sont à la recherche d’un appartement pour la prochaine rentrée.
En charge du logement, le ministère de la Cohésion des territoires a précisé qu’il s’agissait de « l’application d’une réforme d’économie budgétaire décidée sous le quinquennat précédent et pas encore appliquée ». Il a ajouté qu’une suppression pure et simple de l’allocation n’a « jamais été envisagée », contrairement à ce qui a été évoqué par certains médias, et qu’elle n’aurait « aucun sens ».
Les aides personnalisées au logement bénéficient à 6,5 millions de ménages en France, dont près de 800 000 étudiants. Elles représentent près de 18 milliards d’euros de dépenses annuelles dans le budget de l’État.
Une baisse de 5 € par mois et par ménage entraînera ainsi une économie mensuelle de 32,5 millions d’euros, soit 97,5 millions sur les trois derniers mois de l’année en cours.
La baisse des APL avait été annoncée par le gouvernement le 12 juillet lors d’une audition du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, et du ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, par la commission des finances de l’Assemblée nationale.
Elle a immédiatement suscité la colère des organisations étudiantes. « Alors que plus de 60 000 bacheliers sont en détresse, faute d’affectation (dans l’enseignement supérieur, N.D.L.R.), la poursuite des études se voit aujourd’hui doublement remise en cause », s’est indignée la Fage, la Fédération des associations générales étudiantes, dans un communiqué.