Envie de devenir propriétaire en Bretagne sans vous ruiner ? Voici un aperçu des villes les plus chères de la région selon le type d'achat : appartement, maison ou terrain à bâtir.
Acheter oui, mais à quel prix ! « 2017 a été une bonne année immobilière, surtout en terme de vente d’appartement neuf. Comme à chaque fin d’année, les ventes explosent surtout durant le dernier trimestre. En ce sens, l’an dernier n’a pas échappé à la règle avec des pics beaucoup plus marqués que d’habitude », explique Agnès Lanoe, présidente du conseil régional des notaires de la cour d’appel de Rennes.
Sur toute la région Bretagne, 10 276 appartements neufs, 25 371 appartements anciens, 56 890 maisons anciennes et 13 507 terrains à bâtir ont été vendus l’an passé.
La demande dans certaines villes ou stations balnéaires est tellement forte que les prix médians des biens (50 % des biens sont vendus à un prix inférieur, 50 % des biens sont vendus à un prix supérieur) ont enregistré une hausse supérieure de 10 % sur un an. Une augmentation des tarifs qualifiée de « raisonnable » par Valérie Le Gall, notaire à Brest.
Appartements neufs et anciens.
Les appartements neufs ont connu une très forte demande durant le dernier trimestre de 2017. La principale raison évoquée est liée à la fiscalité avec la fin de la Loi Pinel, finalement reportée à décembre 2018. Le phénomène de la hausse des prix a donc touché ces biens. Saint-Lunaire se retrouve sur la première marche du podium des villes les plus chères, avec un prix médian au mètre carré de 5 150 euros, suivi par Quiberon 4 970 euros et Arradon 4 430 euros.
La raréfaction de l’offre dans les appartements anciens s’est également fait sentir lors du dernier trimestre de 2017. Dans le top 3 des villes les plus chères se classent trois villes côtières : Carnac avec un prix médian de 4 020 euros au mètre carré, suivi par la Trinité-sur-Mer avec un prix de 3 830 euros et Arzon 3 710 euros.
Maisons et terrains à bâtir.
En fin d’année 2017, les volumes de maisons à vendre ont baissé considérablement. La pression de la demande a fait grimper les prix notamment à la Trinité-sur-Mer où le prix médian d’une maison est de 497 000 euros. Sauzon et Saint-Briac-sur-Mer arrivent sur la deuxième et troisième place avec respectivement des prix médians de 395 000 et 392 000 euros.
Faire construire son logement permet d’avoir un bien plus économe. Pourtant les terrains constructibles sont de plus en plus rares dans les communes. La barre des 100 euros au mètre carré a été passée sur l’ensemble de la région. C’est sur la ville de Rennes que le prix médian au mètre carré est le plus élevé et atteint 624 euros. Les deuxième et troisième place du podium sont occupées par Arzon avec un prix de 350 euros et Saint-Grégoire à 347 euros.
Des acquéreurs âgés en moyenne de 45 ans.
En Bretagne, les potentiels acquéreurs habitent déjà dans leur département (44 %) pour une majeure partie d’entre eux, ils acquièrent un bien immobilier dans le village dans lequel ils habitent (31 %). L’âge moyen des acquéreurs bretons est de 45 ans.
La plupart d’entre eux sont de jeunes actifs même si la part de retraités est de plus en plus importante (13 %), car selon Anna Duffo Le Strat, notaire à Auray, « ils souhaitent se rapprocher de la côte pour passer leur retraite ».