La volonté de réaliser une plus-value est un critère davantage pris en compte dans l'achat de sa résidence principale par les acheteurs d'aujourd'hui (64 %), que par ceux de la génération des années 1980 (48 %), selon une étude réalisée par le Crédit foncier, publiée samedi par Le Parisien.
« En 2010, 22 % des acheteurs formulent leur intention de revendre dès que possible, contre 4,2 % en 1980 », a expliqué au journal Bruno Deletré, directeur général du Crédit foncier. « Nous sommes face à des acheteurs plus opportunistes, qui se placent sur une option financière et stratégique », a-t-il poursuivi.
La génération 2010 s’est également montrée plus attentive à l’état du marché (75 %) que les acheteurs des années 2000. Au cours de ces dix années, rappelle le journal, les prix de l’immobilier ont doublé.
Cette enquête a été réalisée par téléphone entre le 25 mai et 10 juin par Harris Interactive auprès de quatre générations (1980, 1990, 2000 et 2010, soit 1.620 personnes) de primo-accédants ayant souscrit un prêt auprès du Crédit Foncier.
Point commun aux quatre générations (90 %) : acquérir son logement naît avant tout de la volonté de ne plus payer de loyer et d’avoir la sécurité de disposer toujours d’un logement. Et, pour elles, stabilité professionnelle et familiale sont nécessaires pour franchir le pas.
La génération 2010 est également guidée par la volonté de constituer un patrimoine pour ses enfants (87 %, contre 75 % dans les années 2000). En revanche, effectuer un placement en vue de la retraite est resté stable (à 71 ou 72 %) au fil des générations.
La génération 1980 a été marquée par les « sacrifices » nécessaires pour rembourser des emprunts majoritairement souscrits à l’époque en taux variables.
« La génération 1990, plus raisonnée, en a tiré les leçons en généralisant le taux fixe et en mettant les banques en concurrence », a relevé le journal, qualifiant la génération 2000 de « bénie » par un très bon contexte économique ».