En Ille-et-Vilaine, l’immobilier reste dynamique, surtout à Rennes et dans sa périphérie. Mais aussi le long du littoral, comme le montrent les chiffres du baromètre 2018 des notaires.
L’effet LGV
À Rennes, l’arrivée de la Ligne à grande vitesse (LGV) a mis la capitale bretonne à 1 h 30 de Paris, renforçant du même coup l’attractivité de l’immobilier. Y compris pour les investisseurs d’Ile-de-France. En 2013, ils représentaient 5 % des acheteurs pour les appartements neufs livrés par les promoteurs rennais. Ce chiffre est monté à 9 % en 2016, puis à 13 % cette année. Un pourcentage encore jamais atteint.
Saint-Lunaire au top
La ville balnéaire située près de Dinard, rendue célèbre avec Nicolas Hulot, séduit les acheteurs. Au point que le prix des appartements neufs atteint un record, comparé aux autres villes bretonnes : 5 150 € le m2, devant Quiberon et Guidel (Morbihan), Pornichet (Loire-Atlantique) ou Perros-Guirec (Côtes-d’Armor). À titre de comparaison, le prix médian à Rennes est de 3 930 € le m2.
L’ancien flambe
Dans des villes comme Nantes ou Rennes, l’offre d’appartements anciens est loin de répondre à la demande. Du coup, les petites surfaces en centre-ville s’arrachent et les prix s’envolent avec + 10,6 % dans le centre ancien de Rennes (soit 2 290 € le m2). Sur le littoral les prix augmentent aussi, mais cette fois pour le marché des résidences secondaires (+ 8,2 % à Dinard, soit 3 650 € le m2).
Recherche maison
À elles seules, elles constituent plus de la moitié des transactions chez les notaires : les maisons déjà construites (ou anciennes) demeurent le cœur du marché immobilier breton. Dans la couronne des villes, la pression de la demande fait grimper les prix. Ainsi, dans la première couronne de Rennes, il faut débourser en moyenne 304 000 € pour une maison (en hausse de 5 %). En centre-ville, dans le secteur Thabor et Saint-Hélier, ce prix médian atteint 520 000 €.
Terrain à bâtir
L’idéal est d’acheter un terrain pour y faire construire la maison de ses rêves. Pas si simple… Alors que les surfaces sont de plus en plus petites (510 m2 en moyenne), les prix suivent la tendance inverse. Surtout en ville. En première couronne rennaise, un terrain à bâtir se négocie autour de 240 € le m2, contre 30 € le m2 en zone rurale. Avec Quiberon et Arradon (Morbihan), Rennes est dans le tiercé de tête des villes bretonnes les plus chères pour acquérir un terrain.
Le profil des acheteurs
En Ille-et-Vilaine, un tiers des acquéreurs de maisons sont âgés entre 30 et 39 ans. Les cadres supérieurs sont plus représentés que dans les autres départements bretons, du fait de leur concentration dans le bassin rennais. 11 ans et 7 mois, c’est la durée moyenne pendant laquelle on conserve un appartement, avant de le revendre.
Les écarts se creusent
Agnès Lande, la présidente du Conseil régional des notaires, constate que les inégalités territoriales se creusent. « Les prix grimpent dans les grandes villes et leurs agglomérations, tandis qu’ils se stabilisent voire qu’ils baissent dans les villes moyennes et les secteurs ruraux. » Après des années de forte hausse, le rythme des ventes devrait se ralentir, notamment avec la fin de la loi Pinel. Lancé en 2014, ce dispositif de défiscalisation en faveur de l’investissement locatif a largement contribué à doper le marché.