L’année 2018 s’annonce dans la continuité de 2017 : les biens se vendent s’ils sont au prix juste, ou alors ils ne se vendent pas du tout… Entretien avec Aymeric Cours-Mach, Notaire à Caen.

Entretien avec Aymeric Cours-Mach, notaire délégué communication de la Chambre interdépartementale des notaires à Caen.

Comment se porte le marché de l’ancien ?

Le marché de l’ancien s’est très bien porté en 2017. Et, pour l’instant en 2018, on observe une continuité, même s’il y a peut-être une baisse des volumes, justement due à la très bonne année… Les agents immobiliers disent qu’ils ont de moins en moins de biens, et on le remarque aussi sur nos fichiers. C’est un peu moins actif que l’an dernier, mais il y a toujours une très forte demande et des prix qui restent relativement stables. S’il y a des augmentations, ce n’est pas non plus une envolée. Les gens restent raisonnables.

Est-ce un rééquilibrage du marché ?

Oui, si les prix augmentaient de manière importante, d’un seul coup tout s’arrêterait. Et on le voit pour les biens qui sont trop chers : aujourd’hui même s’il n’y a pas beaucoup de biens à vendre, dès qu’ils sont au-dessus des prix, il ne se passe rien de semaine et semaine. Alors qu’un bien au juste prix n’a pas de difficultés à être vendu.

Quelles sont les disparités géographiques ?

Nous voyons une volonté d’aller au plus près du centre, notamment pour des maisons et des appartements de caractères. La clientèle senior quitte la périphérie pour venir à Caen, pas forcément rue Écuyère, mais autant que possible pour venir au centre à pied.

Et pour les maisons ?

Il y a deux types de maisons. Pour la grande maison familiale en haut de la fourchette de prix, c’est vraiment Caen qui est recherché et à proximité du centre. Il n’y a pas de biens sur le marché en ce moment, ou alors beaucoup trop chers. Même dans de très belles adresses, si le bien n’est pas de qualité, il ne se vend pas.

L’autre type de maison recherchée est la première du jeune couple. Ce sont des maisons occupées auparavant par des personnes âgées, autour de 150 000 € avec des travaux. Il y a encore un marché en proche périphérie ou en bord de mer, mais c’est un marché couru.

Y a-t-il une influence du nouveau tramway ?

L’influence du nouveau tramway et des projets Presqu’île va redonner encore plus d’attrait pour les quartiers Saint-Gilles et Calmette, et en dessous, avenue de Tourville. On voit aussi des maisons du côté du CHR prendre de la valeur.

Et l’influence sur le quartier Saint-Jean ?

Autant l’avenue du 6-Juin est encore assez cotée, comme les appartements dans les Marines ; autant pour la rue Saint-Jean, il n’y a pas beaucoup de demandes… Il y a des affaires à faire, mais ça on le dit depuis dix ans ! J’ai peur que ce soit comme pour le XIXe arrondissement à Paris, où ça met du temps à décoller…

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