Les 31 mars et 1er avril dernier se tenait la cinquième édition de l'Université notariale de la négociation immobilière (UNOTIM) organisée par Notaire & Breton, portant sur la thématique "habiter autrement". En tant que partenaire de l'évènement, Ouest France Immo fait le point pour vous sur le marché immobilier breton.

Où va le marché ?

Malgré des prix de l’immobilier toujours plus haut, l’habitat reste le premier pôle de dépense des Français.

Le marché de l’immobilier est très tendu depuis quelques mois. La Bretagne ne fait pas figure d’exception, surtout sur le littoral.
Sur l’ensemble de la Bretagne historique (actuelle Bretagne + Loire-Atlantique), on observe une hausse de 11,6% du prix des maisons anciennes. Cette hausse atteint même les 18,8% sur la commune de La Baule-Escoublac.

Le volume de transaction lui aussi ne cesse d’augmenter. Fin 2021, on enregistrait une hausse de plus de 13% sur un an en Bretagne historique.
En effet, la fameuse « épargne-Covid » et les amortisseurs sociaux et économiques mis en place pour compenser les effets de la crise sanitaire, couplés au taux d’intérêt bas, ont joué un rôle sur le volume de transactions.
Cependant, à moyen terme, une phase de stagnation pourrait être atteinte, induite notamment par la hausse des taux d’emprunt et l’inflation.

Une autre tendance relevée dernièrement est l’accentuation des déplacements des grandes métropoles vers des communes à taille plus humaines. Loin d’être un exode urbain pour autant, certaines zones géographiques ont, de ce fait, bénéficié d’une relance du marché immobilier. On observe ainsi une hausse des prix de 17% sur des communes comme Gourin (56) et Blain (44).

Enfin, le littoral breton n’est pas en reste puisqu’on note une augmentation du prix des maisons anciennes de près de 20% dans le Morbihan et le Finistère.

Pour finir, de nouveaux enjeux pour l’habitat ont fait leur apparition. L’immobilier doit se réinventer pour répondre à ces nouveaux défis tel que la densification des villes, la maîtrise des prix des logements ou encore la rénovation de l’habitat existant.
Face à de nouvelles problématiques induites majoritairement par la crise sanitaire,  » la profession tient à s’impliquer dans les enjeux environnementaux et sociétaux. Véritable relai des institutions, elle s’engage ainsi dans la réflexion autour de l’habitat, de la transition énergétique et de la préservation environnementale. », indique Olivier Arens, Président du Conseil
régional des notaires de la Cour d’appel de Rennes.

 

 

Prix de vente* et évolutions sur 1 an

 

Source : Notaire & Breton

 

Finistère

En 2021, le prix médian au m2 des appartements anciens atteignait 1 840€, soit une hausse de 17% en un an. A contrario, le prix médian des appartements neufs observait une légère baisse de 1,8%, amenant le m2 à 3 540€.

En ce qui concerne les maisons anciennes, dans le département, elles se vendent en moyenne à 180 000 €. C’est 13,5% de plus qu’un an auparavant.
Enfin, un terrain à bâtir se vendait 47 600€ en 2021, soit 1,3% de plus qu’en 2020.

Côté acquéreurs, ils sont à 73% originaires du même département.
41% des propriétaires ont moins de 40 ans, 39% ont entre 40 et 60 ans et 20% ont plus de 60 ans.

Sur le littoral, les prix sont tout autres. Le prix des appartements anciens s’élève à 2 360€/m2 et celui des neufs à 3 760€/m2.
Les maisons coûtent 211 300€ contre 180 000€ dans l’ensemble du département.
Près de 30% des acquéreurs ont plus de 60 ans et 61% sont finistériens.
Enfin, 24% des acheteurs exercent des professions intermédiaires.

 

Évolution des prix – littoral – Finistère

Source : Notaire & Breton

 

Côtes-d’Armor

Dans le département des Côtes-d’Armor, le prix médian des appartements s’enlevait à 1 890 €/m2 en 2021, ce qui représente une hausse de 17,5% par rapport à l’année précédente. Le prix des appartements neuf subit une baisse de 1,8% avec 3 400€/m2.

Les maisons anciennes quant à elles se vendent à un prix médian de 157 000€, soit 8,3% de plus qu’en 2020.
Les terrains à bâtir, eux, bénéficie d’une baisse des prix de près de 9% et se vendent donc à 36 100€.

Dans les Côtes-d’Armor, 61% des acquéreurs proviennent du même département.
34% des acquéreurs ont moins de 40 ans, 39% ont entre 40 et 60 ans quand 27% ont plus de 60 ans.

En revanche, sur le littoral uniquement, les prix ne sont plus les mêmes. 
Les appartements anciens se vendent à 3 245€/m2 quand les neufs se vendent à 3 700€/m2.
Les maisons, quant à elles, se vendent 248 000 €, soit 91 000€ de plus que sur l’ensemble du département.
Le profil des acquéreurs lui aussi change si l’on se concentre sur le littoral. En effet, 40% des acquéreurs ont plus de 60 ans.
45% proviennent des Côtes-d’Armor, 20% d’Île-de-France (IDF) et 20% de France hors IDF et Bretagne.
Près de 30% des acquéreurs du littoral costarmoricain sont retraités et 26% sont des cadres supérieurs.

 

Évolution des prix – littoral – Côtes-d’Armor

Source : Notaire & Breton

 

Morbihan

Au cours de l’année 2021, le prix des appartements anciens dans le Morbihan s’élevait à 2 880 €/m2. C’est 13,3% de plus qu’en 2020.
Les appartements neufs ont quant à eux vu leurs prix augmenter de 17,4% pour un prix médian de 4 230€/m2.

Alors que le prix des maisons anciennes à grimpé de 11%, portant le prix médian à 220 000 €, les terrains à bâtir ont connu une chute de 6,2% de leur prix avec un prix médian de 53 000 €.

Dans le département, les acquéreurs sont à 65% originaires du Morbihan.
Quand 33%  d’entre eux ont moins de 40 ans, ils sont 39% à avoir entre 40 et 60 ans et 28% à avoir plus de 60 ans.

Si l’on fait un gros plan sur le littoral morbihannais, le prix médian des appartements est de 4 380€/m2 dans l’ancien et de 4 850€/m2 dans le neuf. Le prix médian des maisons atteint 338 100€, soit un écart de 118 100€ avec l’ensemble du département.
Les acquéreurs sont 39% à avoir plus de 60 ans et sont majoritairement morbihannais et retraités.

 

Évolution des prix – littoral – Morbihan

Source : Notaire & Breton

 

Ille-et-Vilaine

Le prix des appartements anciens a augmenté de 11,4 % en un an, soit un prix médian de 3 230 €/m2 en 2021. Dans le neuf, les appartements ont connu une légère hausse de 2,2% pour un prix médian de 4 190€/m2.

Côté maisons anciennes, leur prix médian atteignait 223 000 € en 2021, soit 11,5% de plus qu’en 2020.  Les terrains à bâtir ont, de leur côté, connu une baisse de près de 5%, ce qui porte leur prix médian à 48 600 €.

En ce qui concerne les acquéreurs, ici aussi ils sont 80% à être originaires du même département.
Ils sont en revanche 47% à avoir moins de 40 ans, 38% entre 40 et 60 ans et seulement 15% à avoir plus de 60 ans.

 

Comme pour les précédents départements, les prix sur le littoral bretillien sont plus élevés que sur l’ensemble du département.
Ainsi, le prix des appartements neufs atteint les 4 740€/m2 et celui des appartements anciens 4 310 €/m2.
Les maisons coûtent 114 900 € plus cher avec un prix médian à 337 900 €.

Côté profil acquéreur, 35 % ont plus de 60 ans, 59% sont bretilliens d’origines et 29% sont des cadres supérieurs.

 

Évolution des prix – littoral – Ille-et-Vilaine

Source : Notaire & Breton

 

Loire-Atlantique

Le département de la Loire-Atlantique est celui qui connait les prix médians les plus élevés de toute la Bretagne historique, dans le neuf comme dans l’ancien.
Le prix médian des appartements s’élève à 3 640 €/m2 dans l’ancien et à 4 560€/m2 dans le neuf, soit une hausse respective de 8,2% et de 7,6% en un an.

Le prix médian des maisons dans l’ancien atteint 270 500€ en 2021, ce qui représente une augmentation de près de 10% par rapport à 2020
Les terrains à bâtir se vendent à un prix médian de 72 900 € (soit plus du double que les terrains dans les Côtes-d’Armor) suite à une augmentation de 5,4%.

C’est en Loire-Atlantique que les acquéreurs sont le plus attachés à leur département puisque 81% d’entre eux proviennent du même département.
Ils sont aussi 45% à avoir moins de 40 ans, quand 38% ont entre 40 et 60 ans et 17% plus de 60 ans.

Côté littoral, la Loire-Atlantique ne fait pas exception.
Un prix médian au m2 de 4 393€ pour les appartements anciens et de 5 110€ pour les appartements neufs font encore du département le plus dispendieux de la région.
Il en est de même pour les maisons du littoral ligérien avec un prix médian à 363 400€.

Sur le littoral de Loire-Atlantique, 41% des acheteurs ont plus de 60 ans, 61% sont originaires du département et 32% sont des retraités.

 

Évolution des prix – littoral – Loire-Atlantique

Source : Notaire & Breton

 

Bretagne historique

Volumes de vente

En 2021, les volumes de vente, tous bien confondus, étaient en hausse.

Ce sont toujours les maisons anciennes qui ont le vent en poupe puisqu’elles représentent près de 70 000 ventes dans la région.  En 2021, il se sera vendu 13,6% de maisons de plus que l’année précédente.
Les appartements, neufs comme anciens, connaissent une hausse des ventes de respectivement 12,6 % et 12,7 %. Alors que le volume de ventes d’appartements neufs dépasse la barre de 40 000 transactions, celui de ventes d’appartements anciens excède les 30 000 transactions en 2021.

Les terrains à bâtir approchent la barre des 20 000 transactions avec une hausse de 37% de ventes par rapport à 2020.

Évolution des prix médian

Sur l’infographie ci-après, nous pouvons constater le prix médian de 2021 par type de bien, sur toute la région, ainsi que le pourcentage d’augmentation de ce prix par rapport à l’année précédente.
À titre d’exemple, le prix médian des appartements neufs en Bretagne s’élève à 4 270€/m2 et a connu une hausse de 3,6% par rapport à 2020.

Source : Notaire & Breton

Profil acquéreur

L’âge moyen des acquéreurs, tous types de biens confondus, est de 41 ans, bien que la majorité des acheteurs aient entre 30 et 39 ans. Ils sont suivis des 40-49 ans et des 60 ans et plus. Enfin, à noter que les moins de 29 ans représentent tout de même 15% des acquéreurs dans la région et que les 50-59 ans représentent 17%.
Les acquéreurs bretons sont 45% à provenir du même département et 28% à être originaires de la même commune. 7% des acquéreurs sont des Bretons venant d’un autre département et 8% sont des acheteurs franciliens.
La majorité des acheteurs exercent des professions intermédiaires. On compte aussi 22% de cadres supérieurs, 15% de retraités ou encore 14% d’employés.
Enfin, les ouvriers constituent 11% des acquéreurs quand les artisans et commerçant représentent 6%. Les 3% restant se partageant entre les agriculteurs et les inactifs.

 

 

 

* Tous les prix de vente exprimés dans cet article sont des prix médians. Cela signifie que la moitié des biens se sont vendus à un prix inférieur et l’autre moitié des biens à un prix supérieur.

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