Le marché immobilier du littoral est orienté à la hausse et les Olonnes n'échappent à cette tendance, avec, à la clé, une augmentation des prix. Une progression qui reste toutefois mesurée et qui s'explique.

« Un marché immobilier orienté à la hausse » sur le littoral français. C’est ce que constate la dernière note de conjoncture des Notaires de France.

Et de rappeler que « le marché immobilier du littoral est un marché hétérogène, composé majoritairement, pour certaines communes, de résidences secondaires. » Avec à la clé, parfois, des prix élevés voire supérieurs à celui de métropoles de plus grande importance.

Les Notaires de France constatent ainsi que, « comme sur le reste de la France, le marché immobilier du littoral est orienté à la hausse. » Et de citer pour exemples les progressions de prix médians des appartements anciens, en un an, à Pornichet (10 %), Saint-Malo (9 %), mais aussi… Les Sables-d’Olonne, où la progression récente des prix médians serait de l’ordre de 6 %.

Des exemples qui illustrent également que les villes de l’Atlantique ont vu la pierre davantage valorisée qu’en Méditerranée.

Cet ensemble de constats est confirmé par les professionnels de l’immobilier des Olonnes que nous avons interrogés.

« Entre 5 et 10 % »

« La tendance à la hausse est réelle », atteste Jacques Brutshine, de Vivre Ici, sans pour autant confirmer le chiffre de 6 % d’augmentation du prix médian des appartements anciens. Pour Freddy Millet, de Millet Immobilier, ce chiffre paraît « cohérent » avec les observations faites sur le terrain et avec les prévisions de progression faites en début d’année : « Entre 5 et 10 % ».

Véronique Mairand, de Safti Immobilier, évoque « une valeur conforme. »

Cette tendance à la hausse ne concerne d’ailleurs pas que les appartements, mais l’ensemble des biens immobiliers. Pour les maisons, « ce sont avant tout les biens de qualité qui sont concernés », selon Nicolas Pavageau, de Côté Sables. Ce dernier évoque notamment les maisons récentes, de plain-pied, proches des commerces et du centre.

Tous s’accordent sur un phénomène : moins de biens mis en vente face à une hausse du nombre d’acquéreurs, notamment pour Les Sables-d’Olonne intra muros qui demeure un marché complexe.

Pour Freddy Millet, « il y avait un stock important de biens suite aux mauvaises années de l’immobilier et ce dernier est revenu à la normale. Alors qu’il y a trois ans, on recensait 300 mandats de vente, on en voit actuellement la moitié. »

Nicolas Pavageau évoque, notamment pour les appartements, la progression d’une clientèle vieillissante, demandeuse de résidences principales qui fait augmenter les prix.

Pour cette clientèle qui pèse de tout son poids sur le marché, c’est la situation du bien qui l’emporte sur d’autres considérations. Les quartiers centraux des Sables-d’Olonnes sont au coeur de cette tendance à l’augmentation.

Une réduction de l’offre qui conduit inévitablement à une hausse des prix par la loi de l’offre et de la demande. Avec des nuances, toutefois : « Le marché est plus ouvert dès qu’on sort des Sables », rassure Jacques Brutshine. Mais là encore, « avec des disparités en fonction des secteurs. » Au Château-d’Olonne, les primo-accédants se tourneront plus volontiers vers les Prés de la Clais que vers la Pironnière. Une situation qui impacte évidemment le rétro littoral.

« Tous les feux sont au vert »

Mais l’ensemble des professionnels appellent à raison garder. Hausse des prix ne signifie pas emballement d’un marché qui demeure à la fois complexe et concurrentiel. « C’est un cycle », tempère Véronique Mairand. Et la tendance serait appelée à se poursuivre, notamment en raison des faibles taux d’intérêt, « la vague finira bien par retomber. »

« La tendance pourrait se poursuivre si les stocks ne s’élargissent pas. Pour autant, on reste dans un marché équilibré et concurrentiel. Au propriétaire de se montrer raisonnable et d’accepter les tendances du marché » pointe Nicolas Pavageau.

« Ce nest pas demain que le marché va s’écrouler : tous les feux sont au vert », assure Jacques Brutshine qui note une « conjoncture favorable ».

Les professionnels de l’immobilier se veulent optimistes pour la suite, tablant sur l’attractivité constante du département. « La Vendée dispose d’un gros avantage par rapport à d’autres zones littorales, telles que le Sud-Ouest ou la Méditérannée : sa proximité avec Paris qui offre un volume extraordinaire de clientèle potentielle. » Une clientèle plus parisenne, mais aussi, depuis récemment, selon Sophie Mairand, une autre issue du sud de la France. Une illustration de la progression de l’immobilier atlantique sur celui de la Méditerrannée.

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