Spécial résidences secondaires, les prix sur le littoral breton, le profil des acquéreurs

Les prix sur le littoral breton

L’étude concerne la Bretagne « historique » , c’est-à-dire les départements des Côtes d’Armor, du Finistère, d’Ille-et-Vilaine, de Loire-Atlantique et du Morbihan par rapport à l’ensemble du littoral Manche-Atlantique. L’étude ne porte que sur les ventes de résidences secondaires, soit l’ensemble des biens acquis par des acquéreurs qui ne sont pas issus du département à l’exception des acquéreurs venant de l’agglomération « phare du département » : pour la Loire-Atlantique (Nantes), l’Ille-et-Vilaine (Rennes)…

La Bretagne : une situation priviligiée

L’un des principaux critères d’achat pour une résidence secondaire doit être la proximité avec la résidence principale pour en profiter régulièrement.

Avec son réseau routier performant, ses lignes TGV qui mettent Saint-Malo, La Baule, Vannes, Saint-Brieuc à 3 Heures de Paris…, ses aéroports de Brest, Lorient, Quimper, Lannion, Rennes et Nantes qui relient en 1 heure la capitale, la Bretagne offre à ses habitants et à tous ses amoureux de nombreux attraits. Ses paysages y sont variés et peuvent séduire tant un britannique à la recherche de vieilles pierres, de verdure et d’espace, qu’un francilien à la recherche d’un pied à terre proche de la mer.

Par sa situation de presqu’île, la Bretagne est ouverte sur le monde et si le Breton n’a jamais hésité à partir, il revient toujours au Pays. Et nombreux sont ceux, qui, partis travailler à Paris, reviennent en Bretagne pour leurs vacances ou leur retraite.

La Bretagne offre une qualité de vie, tant au niveau environnemental que sur le plan de la sécurité. En dehors, des acquéreurs franciliens ou originaires d’une autre région, les bretons sont nombreux également à s’offrir une résidence secondaire sur les côtes de la région, souvent à moins d’une heure de leur domicile.

Impact de la crise

Plus que tout autre marché, celui de la résidence secondaire est très sensible à la conjoncture. Restant secondaire, dès que l’activité économique ralentit, les volumes des ventes chutent et les prix tendent à baisser. C’est ce que nous avons pu constater au cours des dernières années sur notre marché breton.

Depuis la crise financière de 2008, sur l’ensemble du littoral les prix comme les ventes de résidences secondaires peinent à repartir, même les stations très prisées de nos côtes manche comme atlantique voient leurs prix marquer le pas, en appartements anciens par exemple : – 10,7 % à Carnac, – 1,6% à La Baule, – 3,5 % à Saint-Jean-de-Luz, – 7 % à Dinard, – 0,7 % à Roscof.

Prix sur le littoral breton (prix médians : le prix médian sépare les biens en deux catégories : 50% des biens se sont vendus à un prix inférieur et 50% des biens se sont vendus à un prix supérieur).

  • Appartements anciens 3 333 € (- 2 % sur 1 an ; + 78,6 % sur 10 ans)
  • Appartements neufs : 3 357 € (- 3,4 % sur 1 an ; + 51,6 % sur 10 ans)
  • Maisons : 215 000 e (- 4,4 % sur 1 an ; + 69,9 % sur 10 ans)
  • Terrains : 90 000 € (+ 0 % sur 1 ans ; + 111,5 % sur 10 ans)

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Les appartements anciens

Erosion des ventes

Après avoir fortement baissé au 2nd trimestre 2012, les volumes des ventes d’appartements s’érodent doucement et les prix suivent.

Le littoral breton se situe exactement au même niveau que l’ensemble du littoral Manche-Atlantique : 3 333 € /m² et enregistre un léger repli de – 2 % (contre – 0,1 % pour l’ensemble du littoral).

Globalement, aucun littoral n’échappe à la baisse des volumes, toutefois les prix sur un an ont progressé sur le littoral nord de la Bretagne (+ 4,5 %) alors qu’ils ont baissé sur le sud (- 3,5 %). Au nord l’offre est réduite et les prix nettement inférieurs : 1961 € à Roscoff (+ 5,6 %) contre 3 787 € à Quiberon (- 13,1 %). Les notaires ont constaté que sur la majorité des stations « phares » de la région les prix résistent souvent mieux : + 1,4 % à La Baule, + 2 % à Perros-Guirec, + 2,2 % à Dinard, + 1,5 % à Bénodet mais – 3 % à Carnac.

On note sur notre classement que les stations balnéaires bretonnes font jeu égal en termes de prix avec les grandes stations balnéaires des Côtes normande ou du Sud-ouest. Sur le littoral, les acquéreurs de résidences secondaires acquièrent en général des appartements plus petits (entre 30 et 50 m²) mais mieux placés avec un prix au m² plus élevé.

En Bretagne, contrairement au sud-ouest les collectifs étant rares, la vue mer se paie très chère, et jouer sur la taille des biens ne suffi t pas à gommer la différence de prix.

Les maisons anciennes

Cœur de marché

Sur l’ensemble du littoral Manche-Atlantique, 53 % des maisons vendues sont des résidences secondaires, ce taux atteint les 63 % sur le littoral de la Loire-Atlantique et les 65 % sur celui des Côtes d’Armor. En résidence secondaire, la maison demeure le cœur de marché.

Sur le littoral, les acquéreurs de résidences secondaires disposent en moyenne d’un budget supérieur de 10 à 15 % à celui des autres acquéreurs. Les prix dans le secondaire ont augmenté à un rythme plus rapide que celui des autres biens. Sur ce marché, les notaires le constatent, en période de ralentissement, les vendeurs sont moins enclin à concéder des baisses de prix. Souvent, ils préfèrent, car ils en ont les moyens, attendre des jours meilleurs. Par conséquent, les volumes des ventes baissent de manière plus conséquente, d’autant que les acquéreurs, quant à eux, sont frileux et attendent les baisses.

Aujourd’hui, même si les prix ont reculé – 2,9 % sur un an sur l’ensemble du littoral Manche-Atlantique et – 4,8 % sur 5 ans, ils demeurent souvent très élevés : de nombreuses stations enregistrent des prix médians supérieurs à 400 000 € . La Trinité-sur-Mer se hisse même à la 2nde place de notre classement (566 500 €) juste derrière Deauville (585 000 €).

Toutefois, la Bretagne offre à ses adeptes de nombreuses stations balnéaires où les prix pratiqués sont plus raisonnables, souvent inférieurs à 200 000 € : Crozon (193 000 €), Roscoff (185 000 €), Saint-Quay-Portrieux (180 000 €), Paimpol (160 000 €), Douarnenez (133 000 €)… Ces dernières sont situées au nord et à l’ouest de la région. L’emplacement demeure un élément déterminant. Le panier moyen se situe en Bretagne entre 200 000 € et 300 000 € : Bénodet 214 750 € , Perros-Gui- rec (222 500 €), Carantec (260 000 €), Sarzeau (262 150 €), Saint-Malo (269 000 €), Le Croisic (270 500 €), Quiberon (300 450 €).

Profil des acquéreurs

Qui achète ?

Les acquéreurs de résidence secondaire choisissent en général la proximité avec leur résidence principale afi n de pouvoir en profiter le plus possible. Ainsi, les bretons investissent souvent en Bretagne ou en Pays de la Loire, les nantais choisissent les côtes de leur département, le golfe du Morbihan ou la Vendée. Les franciliens quant à eux, même si nous les retrouvons sur toutes les côtes, plébiscitent en premier lieu le Pays d’Auge en Normandie (63 % des acquéreurs sont franciliens dans le Calvados), notre Côte d’Emeraude étant leur second choix (41 % des acquéreurs dans les Côtes d’Armor).

Sur nos littoraux, nous avons peu d’étrangers, ils sont souvent britanniques, allemands, suisses ou belges.

L’achat d’une résidence secondaire c’est le cadeau que l’on se fait après avoir acheter sa résidence principale, par conséquent l’âge des acquéreurs est relativement élevé et n’a cessé de progresser au cours des dix dernières années. Logiquement, nous notons que plus un littoral est onéreux, plus l’âge des acquéreurs est élevé. Enfin, l’achat d’une résidence secondaire nécessite des moyens, par conséquent les retraités et les cadres supérieurs dominent le marché. Les employés et ouvriers choisissent plutôt d’investir dans le Finistère où les prix sont plus accessibles.

Source : Notaires de l’Ouest

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