Les volumes de ventes baissent, mais moins qu'au premier trimestre 2013. De même pour les prix. Les notaires de Bretagne dressent un bilan mitigé qui trouve ses origines dans la crise.
- Tendance générale
Pour les notaires bretons, l’enjeu est simple : inverser le décrochage des ventes de biens immobiliers survenu en septembre 2012. Depuis cette date, la tendance est à la baisse. Et le deuxième trimestre 2013 ne fait pas exception, même si la situation n’est pas aussi morose qu’au début de l’année. À noter que sur les cinq départements comptabilisés dans ce bilan (Bretagne historique), l’Ille-et-Vilaine est celui qui tire le mieux son épingle du jeu.
- Appartements anciens
Sur cette catégorie de logements, les prix en Ille-et-Vilaine sont très stables par rapport au premier trimestre 2013. Mais les autres départements sont en baisse : en Loire-Atlantique (- 1,8 % soit un prix médian du mètre carré de 2 526 €), dans le Morbihan (- 8,5 % soit 2 091 € le mètre carré), dans les Côtes-d’Armor (- 4,3 % soit 1 596 € le mètre carré) et dans le Finistère (- 3,4 % soit 1 400 € le mètre carré). Morlaix est la ville qui subit la plus forte baisse (- 11,6 %, soit 881 € le mètre carré, le prix le plus bas de Bretagne). Pour les Côtes-d’Armor, Saint-Brieuc tire le département vers le bas. Beaucoup de logements nécessitent des travaux de rénovation, ce qui dissuade les acheteurs. A contrario, la plus forte hausse des prix est à Dinan (+ 2,5 %, soit 1 665 € le mètre carré).
- Appartements neufs
Un seul département sur cinq voit ses prix d’appartements neufs augmenter : les Côtes-d’Armor (+ 2,5 % soit 2 795 € le mètre carré). La plus forte baisse est à situer dans le Morbihan (- 5,6 % soit 2 762 € le mètre carré). L’Ille-et-Vilaine (- 0,6 % soit 3 111 € le mètre carré), le Finistère (- 4,2 % soit 2 919 € le mètre carré) et la Loire-Atlantique (- 3,1 % soit 3 584 € le mètre carré) sont en baisse. Concernant les villes, il faut aussi retenir l’explosion des prix à Saint-Nazaire (+ 13,2 % soit 4 238 € le mètre carré), avec d’énormes disparités en fonction des quartiers.
- Maisons anciennes
Dans cette catégorie, la baisse des prix est généralisée sauf en Ille-et-Vilaine (+ 1,1 % soit un prix médian de logement de 182 200 €). Les autres départements voient leurs prix baisser : Dans le Finistère (- 2,1 % soit 142 000 €), en Loire-Atlantique (- 2,4 % soit 200 000 €), dans les Côtes-d’Armor (- 4,4 % soit 126 250 €) et dans le Morbihan (- 4,6 % soit 167 000 €). Notons que les disparités dans le Finistère sont très fortes, la hausse la plus élevée étant de + 18,4 % (pointe Finistère sud intérieur) et la baisse la plus forte de – 14,5 % (région de Châteaulin). Ce dernier chiffre s’explique en grande partie par la crise traversée par le groupe volailler Doux, basée dans le secteur. En région rennaise, la première couronne subit une baisse de – 3,8 %, quand la seconde couronne voit ses prix augmenter de 2,5 %.
- Terrains à bâtir
C’est ce secteur qui subit la baisse la plus forte. Encore une fois, seule l’Ille-et-Vilaine voit ses prix augmenter (+ 1,4 % soit un prix médian de 49 800 €). Dans le Morbihan, la baisse est rude : – 10 % soit 53 981 €. Dans ce département, les ventes de terrains constructibles sont même devenues extrêmement rares. Les prix en Loire-Atlantique (- 2 % soit 67 850 €), dans les Côtes-d’Armor (- 6,5 % soit 37 403 €) et dans le Finistère (- 7,5 % soit 46 272 €) sont en baisse. Il existe encore des terrains à bâtir autour de Rennes, mais vers Vannes, par exemple, les vendeurs divisent souvent les jardins pour créer de l’offre.