Expérimental cette année, le dispositif est destiné aux enfants de familles modestes et monoparentales.
Quel étudiant ne s’est pas retrouvé face à ce mur : donner une caution financière pour louer un logement ?
Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a annoncé la création d’une « caution locative étudiante pour se substituer à une famille qui ne peut pas se porter caution ».
Son principe s’inspire « d’un dispositif qui a fait ses preuves, depuis cinq ans, en Aquitaine et Midi-Pyrénées ». Mais, différence notoire : « C’est l’État qui se porte caution. »
Financement du fonds : 300 000 € du ministère, autant de la Caisse des dépôts et consignations, 4 millions d’euros du Crédit coopératif.
« Ce dispositif est expérimental cette année. Il concernera 2 000 étudiants isolés, étrangers ou issus de familles monoparentales. » Il devrait être accessible à 14 000, voire 20 000 étudiants, en 2014. En contrepartie, l’étudiant locataire versera 1,5 % du montant de son loyer mensuel « pour faire face aux aléas », précise la ministre.
« Une véritable avancée », juge la Fage, Fédération des associations étudiantes qui demandait une telle mesure. « Un système trop ciblé », regrette l’Unef. L’Union nationale des étudiants de France craint que les propriétaires ne préfèrent louer à des étudiants non bénéficiaires, les considérant moins à risques. « Intéressant », réagit Jean-François Buet, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim).
Cette année, 8 500 logements étudiants supplémentaires seront livrés : « 4 600 réhabilitations et 3 300 nouveaux logements. La ministre espère en construire « 40 000 supplémentaires en cinq ans ». Actuellement, les Crous (centres régionaux des oeuvres universitaires et scolaires) gèrent 165 000 logements.