Entre taux plus accessibles, règles du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) stables et offres bancaires qui évoluent, beaucoup de primo-accédants se demandent si prendre un courtier vaut le coup. Découvrons ensemble le rôle du courtier et comment il vous accompagne dans votre projet immobilier.

C’est quoi un courtier en crédit immobilier ?

Un courtier en crédit immobilier est un intermédiaire en opérations de banque (IOBSP).
Concrètement, son rôle est d’analyser votre profil, de mettre en concurrence plusieurs banques, vous aider à monter votre dossier (revenus, reste à vivre, garanties, PTZ, etc.), négocier les conditions du prêt et vous accompagner jusqu’à la signature de l’offre. 

Juridiquement, cette activité est très encadrée : immatriculation obligatoire à l’ORIAS (le registre officiel) et information écrite sur les frais et la rémunération avant toute opération. En pratique, vous signez un mandat et recevez un document d’entrée en relation qui détaille ses partenaires et ses conditions.

 

“Le conseil est gratuit” : ce que dit la loi en 2025

La règle protectrice reste la même : aucun courtier, ni aucune banque, ne peut vous réclamer d’argent avant le déblocage effectif des fonds.
C’est l’interdiction dite “MURCEF”, inscrite dans le Code monétaire et financier. Autrement dit, l’étude du dossier et le conseil sont donc sans frais au départ, et vous ne payez des honoraires que si le prêt est obtenu via le courtier (et après déblocage des fonds).

Le courtier peut aussi être rémunéré partiellement ou totalement par la banque au titre de l’apport d’affaires. 

 

2025 : un contexte qui redonne de l’intérêt à la mise en concurrence

Après le trou d’air de 2023 et début 2024, le marché s’est franchement réactivé : la production de crédits à l’habitat de ce début d’année est en forte hausse par rapport à l’an dernier. 

Résultat : davantage d’offres et, pour un primo-accédant, plus de marges de négociation… à condition d’orchestrer correctement les contacts bancaires. C’est précisément le terrain de jeu d’un courtier.

 

Les vrais atouts d’un courtier quand on achète pour la première fois

D’abord, le gain de temps : un seul interlocuteur pour rassembler vos pièces, vérifier l’éligibilité aux PTZ 2025 / prêt Action Logement / Prêt PAS / BRS et cadrer une enveloppe réaliste sous la barre des 35 % d’effort sur une durée adaptée. En passant par un courtier, vous êtes sûrs que votre dossier est bien ficelé et complet.

Ensuite, la mise en concurrence simultanée de plusieurs banques, bien utile quand vous n’avez ni historique bancaire “long” ni apport conséquent, sans compter le gain de temps supplémentaire. Sans ces démarches, vous pouvez vous concentrer sur la recherche de votre maison.  

Dans un contexte où les banques rouvrent les vannes graduellement après 2024, la personnalisation du taux et des conditions reste une réalité pour les bons dossiers, d’où l’intérêt d’un courtier qui saura négocier pour vous les meilleures conditions possibles.

Enfin, la qualité du montage : un bon courtier sait structurer un plan de financement qui conjugue aides publiques (PTZ, prêt accession Action Logement…) et prêt principal, pour baisser la mensualité et sécuriser le dossier. 

Côté coût, il n’y a pas de barème unique : forfaits ou pourcentages existent, toujours indiqués au mandat et jamais exigibles avant les fonds. Les fourchettes publiées en 2025 situent les honoraires autour de 1 % à 2 % du montant emprunté.
Ainsi, sur un emprunt de 200 000 €, le courtier percevra entre 2 000 € et 4 000 €. Si cela peut vous refroidir de prime abord, dites-vous qu’entre l’économie des frais de dossier et le prêt en lui-même couvrent généralement largement les honoraires du courtier. 

La bonne pratique : demander noir sur blanc qui rémunère qui (vous, la banque, ou les deux) et comparer le coût total de l’opération (taux, assurance, frais, garanties) avec et sans courtier.

 

Les limites à garder en tête 

Un courtier ne peut pas faire de miracles : il n’abolit pas les garde-fous du HCSF ni la politique risque d’une banque. 

Si votre banque historique sort une excellente offre en direct, l’écart “courtier vs banque en direct” peut se réduire : il vaut mieux mettre les deux en regard, à conditions équivalentes (assurance et garanties incluses), et arbitrer sur des éléments concrets : mensualité finale, TAEG, souplesse (modulation, report), pénalités de remboursement, etc.

 

Zoom Grand Ouest : l’exemple d’un courtage “intégré” chez Keredes

Dans l’Ouest, l’acteur coopératif Keredes propose un service de courtage en financement intégré à sa chaîne d’accompagnement (promotion, vente, gestion, syndic). Si vous achetez un logement neuf avec Keredes, comme l’un des T3 et T4 en BRS du programme Bois Coligny à Rennes par exemple, vous pouvez bénéficier d’un courtage interne à un prix avantageux.
Cela permet de simplifier le parcours et de réduire la facture. Renseignez-vous auprès de votre conseiller Keredes pour connaître les modalités. 

 

Alors, un courtier, c’est avantageux ou pas ?

La réponse est souvent oui, surtout pour un premier achat avec PTZ, montage multiprêts ou situations « non standard » (CDD, indépendants, co-emprunteurs aux profils différents).

Le courtier accélère la recherche de financement et met en concurrence les banques, ce qui peut se traduire par de meilleures conditions globales (taux, frais, souplesse) à coût maîtrisé.

 

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