Bonne nouvelle : en 2025, l’arsenal d’aides à l’accession a été revu et élargi. Entre PTZ « nouvelle formule », prêts complémentaires publics, dispositifs d’accession sociale et coups de pouce locaux dans le Grand Ouest, il existe de vrais leviers pour faire rentrer votre première résidence principale dans le budget.
Voici un tour d’horizon pour vous permettre de concrétiser votre projet immobilier.

Le PTZ 2025 : le dispositif star

Depuis le 1ᵉʳ avril 2025, le prêt à taux zéro s’applique à tout logement neuf, maison individuelle comme appartement, partout en France, et reste possible dans l’ancien avec travaux.
Le montant éligible dépend désormais du type de bien et des revenus du ménage : 10 à 30 % du coût d’opération pour une maison neuve et 20 à 50 % pour un appartement neuf. Le dispositif est prolongé jusqu’au 31 décembre 2027.
Pour en bénéficier, vous ne devez pas avoir été propriétaire de votre résidence principale au cours des deux dernières années précédant l’offre de prêt (avec exceptions prévues par la loi). 

 

Les prêts complémentaires nationaux 

Le Prêt Accession d’Action Logement s’adresse aux salariés du privé dans les entreprises d’au moins 10 salariés.
Il finance jusqu’à 30 000 € à 1 % fixe (hors assurance) sur une durée pouvant aller jusqu’à 25 ans.
Ce prêt peut vous être accordé pour l’achat de votre première résidence principale sur le territoire français, sous condition de ressources. Il peut compléter un PTZ, un PAS ou un prêt conventionné. 

Le Prêt d’Accession Sociale (PAS) et le Prêt conventionné (PC) restent des piliers utiles : taux plafonnés, frais de dossier encadrés et réduction des émoluments notariés pour le PAS. Le PC, lui, peut être ouvert sans condition de ressources avec une durée possible allant jusqu’à 35 ans. Tous deux sont destinés à financer une résidence principale et se combinent avec le PTZ.

 

Acheter moins cher grâce à l’accession sociale (BRS, PSLA)

Le Bail réel solidaire (BRS) dissocie le logement du terrain via un Organisme de foncier solidaire. Concrètement, vous achetez le bâti et versez une redevance modeste pour le foncier. À la clé, un prix d’achat réduit (souvent 15 à 40 % sous le marché), une TVA à 5,5 % sur le neuf et, dans les communes qui l’ont décidé, un abattement de 30 % de taxe foncière. Le BRS s’adresse prioritairement aux primo-accédants, sous plafonds de ressources, pour l’achat de sa résidence principale. 

Le PSLA (location-accession) permet un achat en deux-temps. 

  • Une phase locative au cours de laquelle l’accédant occupe le logement et s’acquitte d’une redevance. Cette redevance est composée d’une indemnité d’occupation (part locative) dont le montant est plafonné en fonction de la surface du logement + annexes et d’une épargne (part acquisitive) qui sera le cas échéant déduite du prix de vente,
  • Une phase acquisitive qui intervient à l’issue de la première phase. Lorsque l’accédant le souhaite et selon les conditions prévues au contrat, il peut alors lever son option d’achat et devenir propriétaire de son logement.

C’est en quelque sorte un achat avec une période d’essai. Ce dispositif, soutenu par l’État, se combine efficacement avec un PTZ. 

 

Offres bancaires ciblées primo-accédants 

Certaines banques ajoutent leur propre « coup de pouce » aux primo-accédants. 

La Banque Populaire propose un prêt complémentaire PTZ +X à 0 % destiné aux moins de 36 ans, qui double le montant du PTZ dans la limite de 25 000 €.
Le Crédit Agricole a lancé un « Booster PTZ » pouvant aller jusqu’à 20 000 €

Le Crédit Mutuel de son côté, propose actuellement le Prêt Coup de Pouce spécial primo-accédant : un taux à 0,99% jusqu’à 30 000 € pour votre 1er achat immobilier.

Et si vous n’êtes pas en CDI, le CIC commercialise un prêt immo “Nouvelles formes d’emploi” accessible à des clients fidèles en CDD, intérim, freelance, saisonnier ou intermittent.
Ces offres restent commerciales et évolutives : vérifiez toujours les conditions locales et la durée de validité. 

 

Les Aides en locales : 

Rennes Métropole a massivement structuré le BRS, avec des prix encadrés entre 2 800 et 4 200 €/m², stationnement compris selon le niveau de ressources ; c’est un levier puissant pour baisser le ticket d’entrée. 

Nantes Métropole déploie une accession abordable en neuf, 20 à 50 % moins chère que le marché, et accompagne le BRS via Nantes Métropole Habitat. 

Angers Loire Métropole s’appuie largement sur la location-accession (PSLA) ; rapprochez-vous de l’ADIL et des opérateurs locaux pour cumuler PTZ et PSLA selon votre profil. 

Brest Métropole finance l’accession avec un “Passeport pour l’accession” : prêt bonifié à 0 % de 20 000 € (jusqu’à 25 000 € à partir de 4 personnes), remboursable sur 12 ou 15 ans, avec clause anti-spéculative. 

Caen la mer recense des aides financières à l’accession (et, dans certaines communes, des subventions de 1 000 à 3 000 € selon la composition du foyer). Vérifiez l’aide communale correspondant à votre projet. 

Métropole Rouen Normandie complète la sortie de PSLA par une subvention forfaitaire de 5 000 € lors de la levée d’option. 

Quimper Bretagne Occidentale propose « Ma première pierre » : un prêt à 0 % de 20 000 € (logement A à D) ou 30 000 € (ancien E à G avec travaux pour atteindre D), sur 15 ans ; le dispositif s’ouvre aussi au BRS. 

Pour une vision exhaustive des aides proches de chez vous, consultez l’annuaire local de l’ANIL/ADIL et les pages “Habitat” de votre métropole. 

 

Des coups de pouce ponctuels côté promoteurs 

 

Des offres privées peuvent venir compléter l’équation. C’était le cas du dispositif “Crescendo” de Nexity (avec LCL) : prêt bonifié à 0 % jusqu’à 50 000 € réservé à l’achat d’un logement neuf Nexity, cumulable avec le PTZ et certaines offres LCL. Crescendo a pris fin en avril 2025, mais il est possible que d’autre promoteur viennent à proposer des offres similaires.

En attendant, certains font d’ores et déjà des gestes ponctuels sur quelques programmes que vous pouvez retrouver dans les Bons Plans du Neuf sur Ouestfrance-immo.com. 

 

Mode d’emploi express pour bâtir votre plan de financement

Commencez par tester votre éligibilité au PTZ et identifier la zone de l’adresse visée : cela conditionne directement les plafonds et la part finançable. 

Ajoutez, selon votre situation, le Prêt Accession Action Logement si vous êtes salarié du privé.

Puis, explorez les aides locales de votre métropole (BRS, subventions, prêts bonifiés) et, si besoin, une offre bancaire complémentaire destinée aux primo-accédants comme le prêt PAS ou le Prêt Conventionné pour lisser la durée et réduire les frais.

Un courtier ou un conseiller en financement Action Logement peut vous aider à assembler ces briques, au bon ordre et sans perdre de droits. 

 

À retenir

En 2025, le PTZ élargi change la donne et se combine avec des prêts réglementés et des dispositifs d’accession sociale qui font vraiment baisser la facture.
Dans le Grand Ouest, les métropoles Rennes, Nantes, Brest, Caen, Rouen et Quimper disposent de coups de pouce ciblés.
En cumulant PTZ + prêt complémentaire + aide locale, un primo-accédant peut sécuriser un financement soutenable, à condition de vérifier les critères, plafonds et durées de validité sur les pages officielles citées. 

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