Ouverture sur le monde, la fenêtre est aussi une source de déperdition d'énergie qui représente jusqu'à 35 % des fuites énergétiques de l'habitat. Alors que faire si l'on veut passer un hiver écolo tout en ayant chaud ?

Ce qu’il faut savoir. Le verre conduit 13,5 fois plus la chaleur qu’un mur. Son épaisseur n’a que peu d’incidence et seule une lame d’air emprisonnée entre deux vitres améliore l’isolation.

Voilà pourquoi le simple vitrage, à l’origine de parois froides, n’est plus installé. Lieu d’échanges de chaleur entre l’extérieur et l’intérieur, il est source de condensation et de moisissures sur les menuiseries. Mais si celles-ci sont en bon état et bien étanches, on peut, tenter d’autres solutions plus avantageuses financièrement.

Le survitrage. Le principe est de créer une lame d’air entre la vitre existante et la nouvelle en prenant appui sur l’ouvrant (2 à 3 cm d’air) ou sur la vitre (6 mm d’air), le tout rendu étanche grâce à un joint élastomère. On peut en sus choisir une vitre à faible émissivité (l’une de ses faces est recouverte d’un oxyde métallique qui renvoie une partie des infrarouges à l’intérieur de la maison). Le survitrage reste une très bonne solution au sud si l’ouvrant supporte le poids d’une nouvelle vitre.

La double fenêtre. C’est l’autre alternative au remplacement lorsque les murs sont très épais et que l’huisserie d’origine est placée au nu du mur extérieur. Cette solution est très intéressante car elle isole mieux qu’un triple vitrage thermiquement et phoniquement si l’une des fenêtres est à faible émissivité.

Le double vitrage. Le double vitrage traditionnel emprisonne une lame d’air de 12 ou 16 mm entre deux vitres de 4 mm. Grâce au gaz (argon ou krypton) enfermé entre les vitres, au dépôt d’oxyde métallique sur une des faces du vitrage intérieur, la variante dite vitrage à isolation renforcée (VIR) affiche encore une meilleure performance. Mais, le VIR réduit la diffusion de la lumière. Attention donc si la fenêtre éclaire déjà peu ou si elle est petite.

Le triple vitrage. Le nec plus ultra ? Pas forcément. Avec un surpoids énorme, le triple vitrage coûte très cher car il suppose des menuiseries adaptées. De plus, si son installation en face nord n’est pas discutée, sa pose en face sud l’est davantage surtout si le climat est tempéré. Pour l’heure, les fabricants ne sont pas légion.

D’autres nouveautés pointent aussi le bout de leur nez: les vitrages solaires thermiques intègrent des bandes de capteurs permettant d’alimenter un chauffe-eau ou un chauffage, tandis que des réflecteurs bloquent les rayons solaires en cas d’excès de chaleur.

Discernement. Changer ou rénover ses fenêtres doit se faire avec discernement. S’il faut tenir compte des performances affichées par les vendeurs, on doit d’abord situer les fenêtres dans un habitat donné : grandeur, orientation, fonction, climat, ensoleillement.

Une fois ses huisseries choisies (article à suivre), on pourra associer des vitrages feuilletés acoustiques à des vitrages peu émissifs pour lutter contre l’effraction.

Et parce qu’écologie rime avec économie, on se rapprochera de l’Espace Info Énergie le plus proche pour connaître les aides financières attribuées en la matière.

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