Nous avons tous en tête qu'être propriétaire de son logement est un objectif à atteindre dès que possible. Mais il est des cas où louer peut être plus approprié.
Etre propriétaire de son logement, c’est une sécurité pour ses vieux jours (ceux où payer un loyer peut devenir difficile). Et payer les mensualités de son crédit pour ne plus rien devoir à personne dans 15, 20 ou 30 ans, est plus satisfaisant que d’avoir l’impression de payer toute sa vie un loyer « à fonds perdus ». Mais pesez bien le pour et le contre : parfois, louer peut être préférable.
Le coût de l’achat ne se limite pas au crédit
La première chose à vérifier, c’est de ne pas se mettre le couteau sous la gorge en empruntant des montants trop élevés. À Paris et dans les grandes villes, où l’immobilier est cher, ce n’est pas toujours évident, surtout dans une période où les banques ne prêtent pas facilement et à des taux encore relativement élevés.
Si vous faites un emprunt à taux variable, qui a l’air moins cher au départ, n’oubliez pas que le montant de vos échéances peut aussi être modifié à l’avenir à la hausse. La charge de l’emprunt n’est, par ailleurs, pas la seule qui incombe au propriétaire, la liste des dépenses liées au logement est plus longue que ce que l’on croit : taxe d’habitation, taxe foncière, charges de copropriété, travaux éventuels…
Soyez aussi conscient que ces coûts vont évoluer, et parfois plus vite que vos revenus.
Un investissement qui n’est pas sans risque
L’achat immobilier est aussi un investissement dont il faut apprécier les risques : peut-être devrez-vous vendre votre bien à un moment où sa valeur ne sera pas optimale. Car l’immobilier n’est pas un secteur protégé : les prix y sont fluctuants. Donc ils peuvent baisser.
Certes, si on revend son logement, c’est souvent pour en racheter un autre : ce que l’on a perdu d’un côté, on le regagne de l’autre. Mais, parfois, les événements de la vie peuvent vous conduire à vendre votre bien rapidement, dans de mauvaises conditions.
Et puis il ne faut pas oublier que les crédits immobiliers sont de plus en plus longs, à la merci des accidents de la vie. Bien entendu, il y a des moyens de se protéger, au moins en partie, de ce type de risque (prendre une assurance perte d’emploi, négocier une annulation des pénalités de remboursement anticipé) mais il faut y penser dès le début du projet.
La raison est parfois du côté de la location
A défaut de s’acheter la maison de ses rêves bien au-dessus de ses moyens, louer est parfois plus sage. La location a aussi l’avantage de la souplesse : si le loyer devient trop cher, il est possible de quitter le logement et d’en trouver un autre meilleur marché. Et pour ceux qui sont mutés régulièrement, résilier un bail est moins lourd que de vendre un logement.
Louer est aussi raisonnable pour ceux qui disposent de revenus modestes, irréguliers ou appelés à se réduire. Si, par exemple, vous êtes à sept ans de la retraite, vous endetter lourdement sur quinze ans n’est pas forcément judicieux.
Enfin, n’oubliez pas que le capital que vous n’aurez pas consacré à l’achat de votre logement, vous pourrez le placer sur d’autres supports.
Ainsi, si acheter son logement est souvent une bonne idée, considérez bien les deux options avant de prendre votre décision : les idées reçues ne sont pas toujours bonnes conseillères.