De plus en plus de Français profitent de la chute de l'immobilier dans certains pays pour s'offrir une résidence secondaire à bon prix.
Savoir s’entourer
De plus en plus d’acheteurs, refroidis par le niveau des prix en France, cherchent à profiter de l’aubaine pour s’offrir une résidence secondaire à bon compte. Les bonnes affaires existent, à condition d’éviter les pièges, parfois nombreux.
Les pratiques et les lois varient fortement d’un pays à l’autre. Faire appel à un conseiller juridique s’avère rarement superflu car l’acheteur n’est pas toujours aussi bien protégé qu’en France. Ainsi, un avocat pourra sécuriser l’achat en vérifiant, par exemple, que le vendeur est vraiment le propriétaire du bien. Dans ce domaine, les escrocs ne sont pas rares.
Se rendre sur place
Oubliez les cocktails dans les hôtels et plus généralement les ventes sur catalogues et autres brochures qui promettent du rêve sans aucune garantie. Rien ne vaut une escapade dans le pays, à l’occasion de vacances par exemple, pour visiter et comparer les biens à vendre. Vous pourrez ainsi juger sur pièce de la qualité d’un bien, son environnement, ses défauts.
Décrocher un financement
Une fois la « perle rare » repérée, il vous reste encore à trouver un prêt immobilier. Ce n’est pas la partie la plus facile. Votre banque en France peut financer cette acquisition à condition de pouvoir présenter une solide garantie sur le prêt. Il peut s’agir d’une hypothèque sur un bien immobilier ou – si vous n’êtes pas propriétaire – d’un nantissement sur un placement comme une assurance-vie.
L’autre solution consiste à se financer auprès d’une banque du pays, à condition d’avoir les reins solides en terme d’apport et de garanties. Redoublez de prudence sur les conditions de l’offre (taux fixe ou variable, remboursements…).
Dans tous les cas, il faudra ouvrir un compte bancaire local (à déclarer au fisc français sous peine de redressement). Au Maroc, ce dernier doit être en dirhams convertibles afin de pouvoir récupérer les fonds en cas de vente.
Attention à la fiscalité
Vérifiez d’abord que le pays dans lequel vous comptez investir dispose d’une convention bilatérale avec la France. En l’absence de convention, les revenus fonciers (si vous louez votre bien) seront taxés à la fois en France et dans le pays, d’accueil.
Dans certains pays comme le Maroc, l’Italie ou le Portugal, l’impôt sur la fortune n’existe pas. Dans ce cas, vous êtes susceptible d’être assujetti à l’ISF en France sur le logement situé dans ces pays. Le propriétaire peut aussi être imposé sur la jouissance du bien, une particularité locale que l’on rencontre en Espagne et en Suisse (pour faire simple, l’impôt est basé sur le prix de la location).
Une fois les contraintes fiscales identifiées, il faut aussi se pencher sur les questions de succession, la protection de votre moitié en cas de décès, etc.
Bref, l’achat d’un bien à l’étranger ne s’improvise pas. Le mieux est de prendre conseil auprès d’un notaire. S’il ne maîtrise pas le marché local, il pourra s’appuyer sur un réseau notarial fiable, notamment en Europe.