L'association française des usagers de banques a été saisie par des emprunteurs. Ils ne pouvaient plus faire face aux augmentations.

Vous êtes nombreux à vous interroger sur l’intérêt de souscrire un emprunt à taux révisable. C’est l’occasion de faire le point sur un engagement lourd de conséquences.

Disons-le d’emblée, il n’y a aujourd’hui aucun intérêt à opter pour un taux révisable. D’ailleurs, l’immense majorité des banques généralistes ne proposent, depuis plusieurs mois, que des formules à taux fixe. La raison en est simple. Les taux révisables dépendent d’un indice indexé sur les marchés financiers. Or, la BCE maintient ses taux directeurs élevés pour lutter contre l’inflation.

La perspective d’une baisse n’est pas à l’ordre du jour. Le principal avantage (révision du taux à la baisse) n’est pas d’actualité. D’autant que le différentiel entre un taux fixe et un taux révisable reste très mince. Mieux vaut jouer alors la sécurité et opter pour un taux qui reste historiquement bas et qui ne variera pas pendant toute la durée de l’emprunt.

Les emprunteurs les plus fragiles

Voyons maintenant comment certains emprunteurs se sont fait piéger. Un préalable : l’amalgame fait par certains commentateurs entre les « subprimes », ces prêts hypothécaires à risques consentis aux États-Unis et les prêts à taux révisable n’est pas sérieux. Outre-Atlantique, on prête « sur gage », autrement dit sur la valeur de la maison. En France, les banques prêtent selon les capacités de remboursement des emprunteurs, ce qui est plus protecteur même si la solvabilité peut varier au fil des ans.

Mais alors… La raison est ailleurs. Quand on emprunte sur une très longue période (trente ans, par exemple), la seule formule disponible reste le taux révisable car personne ne peut savoir ce que sera le prix de l’argent à si lointaine échéance. Cela signifie que ce sont les emprunteurs les plus fragiles, ceux qui ont besoin d’une durée de remboursement très longue, qui se retrouvent dans une situation délicate.

Pour éviter les augmentations trop fortes des remboursements, les banques assortissent leur offre d’un « cap ». Il s’agit d’une assurance qui, au-delà d’une certaine fourchette de hausse, prend en charge ce surcoût. Autre possibilité, la banque allonge la durée des remboursements. Mais tout cela revient fort cher et conduit comme le montre l’actualité récente à bien des déboires.

Un conseil donc… Fuyez les prêts à taux révisables.

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