La morosité semble gagner le marché immobilier. Les délais de vente s'allongent et les acquéreurs n'hésitent plus à négocier. Vendre vite et bien, c'est encore possible, à condition de respecter quelques règles de bons sens.
Vendre au bon prix
C’est la règle numéro 1. Surestimer son bien de 5 ou 10 % pour se ménager une marge de négociation, c’est prendre le risque de n’avoir aucune visite.
Avec Internet, les acheteurs peuvent comparer les prix en quelques clics et écarter les biens trop chers.
N’oubliez pas que le temps joue contre les vendeurs : plus un bien reste longtemps sur le marché, plus son image se dégrade et plus son prix baissera.
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Seul ou avec un pro ?
Pour économiser sur les honoraires d’un agent immobilier ou d’un notaire (entre 1 et 6 % du prix de vente), un particulier peut décider de se débrouiller seul pour vendre. À condition d’y consacrer du temps et surtout d’éviter les écueils classiques comme la surestimation du bien – un comportement courant chez les propriétaires dont le jugement est faussé par la valeur affective – ou encore la mauvaise sélection des candidats en amont.
Vous risquez de recevoir plus de « touristes » que de vrais acheteurs.
Passer par un professionnel de l’immobilier permet de gagner du temps. À condition de choisir le bon – bouche à oreille, réputation – et d’obtenir de sa part un véritable engagement écrit de sa mission.
Avec un mandat « exclusif » (une seule agence), le professionnel s’investira davantage dans la vente. Vous pouvez aussi opter pour le mandat semi-exclusif qui vous autorise à vendre par vos propres moyens. En revanche, ne multipliez pas les mandats simples dans plusieurs agences. Votre bien sera affiché partout dans les vitrines et sur Internet, à des prix différents. Votre logement risque de pâtir de cette surexposition.
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Rendre son bien attractif
Les stock de biens immobiliers à vendre s’étoffant, mieux vaut soigner la présentation pour se démarquer de la concurrence.
En maison, ça commence dès l’entrée (jardin entretenu, coup de peinture sur le portail ou la clôture…). Autre point important : dépersonnaliser son intérieur pour aider les visiteurs à se « projeter ». Au placard, donc, les collections de poupées ou d’animaux empaillés, les trophées sportifs et photos de famille.
Vous pouvez aussi faire appel à une agence spécialisée de Home Staging (coût entre 2 et 2,5 % du prix de vente) ou vous inspirer de ces techniques. Rendre votre déco la plus neutre possible : Les tapisseries à fleurs du salon seront remplacées par un bon coup de peinture claire (tons blancs, gris). Les moquettes trouées et tâchées – rédhibitoires – par un revêtement plastique (imitation parquet par exemple). Les joints noircis du bac de douche seront refaits à neuf (une salle de bain saine est un atout). Enfin, on se débarrassera aussi des armoires imposantes et autres meubles vieillots pour laisser des pièces claires et aérées.
Des travaux ?
Les acheteurs de biens immobiliers sont sensibles aux petits défauts. Mieux vaut poser un abat-jour plutôt que de laisser pendre une ampoule nue au milieu du salon. Réparez l’interrupteur cassé ou la chasse-d’eau qui fuit, rebouchez les trous dans les murs.
Tous ces petits riens, le visiteur s’en servira pour négocier le prix à la baisse.
Inutile toutefois de s’engager dans de gros travaux (réfection de l’électricité, de la salle de bain ou de la toiture). Faites établir des devis chiffrés. Cela rassurera les acheteurs et vous évitera des offres à des prix farfelus.
Source : Sébastien Jensonny, Ouest-France