Depuis le 1er janvier, la RT 2012 s'impose afin d'encourager la mise sur le marché de logements énergiquement performants. Les constructeurs doivent s'adapter. Les acheteurs aussi.

  • Une révolution

Après les normes BBC puis les RT 2005 BBC, une nouvelle norme s’applique depuis le 1er janvier pour toute construction de maison individuelle. Il s’agit de la réglementation thermique (RT) 2012. Pour un bâtiment consommant aujourd’hui entre 150 et 200 kWh/m2 par an, l’objectif est de diviser par trois ou quatre la consommation pour arriver à 50 kWh/m2 par an. Une petite révolution.

  • Les points à retenir

La RT 2012 implique de nouvelles mesures. Tout d’abord, un nouveau coefficient appelé « Bbio » quantifie les performances thermiques du bâti, c’est-à-dire la structure même de la construction. La surface des baies (fenêtres et portes) doit être supérieure à 1/6e de la surface habitable. Le système de chauffage et de production d’eau chaude doit recourir à au moins une source d’énergie renouvelable (ENR). Enfin, un boîtier relié aux compteurs permet le suivi de la consommation d’énergie dans chaque maison.

  • Saut énergétique

Toutes ces mesures sont contrôlées à l’achèvement des travaux et font l’objet d’une attestation de conformité remise au nouveau propriétaire. Un saut énergétique plus important que toutes les réglementations thermiques depuis 30 ans ! De nombreux constructeurs doivent s’adapter. « C’est une énorme contrainte et en même temps une chance importante de progresser », confie un professionnel.

  • L’expérience BBC

D’autres constructeurs, comme le groupe Lamotte, ont anticipé cette nouvelle norme. « Depuis deux ans déjà, nous mettons en pratique les normes BBC. Nous avons donc l’expérience des maisons individuelles écologiques », explique Jean-Baptiste Faure, le directeur de Lamotte Maisons individuelles. Depuis 21010, Lamotte a déjà réalisé plus de 100 maisons individuelles BBC en Bretagne.

  • 15 % de surcoût

Aujourd’hui, l’objectif est de « rassurer les particuliers dans leur projet immobilier » car ces nouvelles normes entrainent un surcoût de l’ordre de 15 à 20 % sur une maison neuve. « L’investissement peut sembler coûteux, mais la baisse des factures énergétiques mensuelles entraîne une réduction globale des dépenses mensuelles des familles. C’est un retour sur investissement. »

  • Mensualités d’emprunt

Pour permettre à des revenus modestes d’investir quand même dans une construction, Lamotte propose un catalogue à tous les prix, avec des modèles « entrée de gamme », à moins de 100 000 € pour une habitation de 100 m². « L’autre levier, c’est une aide au financement, en proposant la meilleure solution de remboursement », poursuit Jean-Baptiste Faure. En clair, faire en sorte que les mensualités d’emprunt soient couvertes par les économies d’énergie.

  • La RT 2020 arrive

On parle déjà de la RT 2020, une norme encore plus contraignante avec des maisons dites « passives ». Retenez son nom, on parlera alors de Bepos ou Bpos, bâtiment à énergie positive. Cette construction à très basse consommation d’énergie, produira plus d’énergie qu’elle n’en consommera. Cette maison du futur ira encore plus loin dans la performance énergétique en utilisant toutes les sources de récupération d’énergie (exemple sur les eaux grises), et en puisant dans les énergies gratuites et renouvelables avec des stockages plus importants.

Article suivant

Nos biens immobiliers à vendre ou à louer

Donnez votre avis et commentez cet article