D'ici à l'automne, la PJ parisienne aura quitté son adresse mythique pour rejoindre les Batignolles.

Une page se tourne

Maigret en mordrait sa pipe. D’ici à l’automne, les fonctionnaires de la police judiciaire auront quitté le célèbre 36 Quai des orfèvres, sur l’île de la Cité.

Occupé depuis la création de la PJ en 1913 – et même depuis 1888 par la Sûreté, ancêtre de la PJ -, le « 36 » n’était plus sur son son trente et un depuis longtemps. Murs jaunis, plafonds criblés de fils électriques, bureaux minuscules et mansardés tout en haut des 148 marches de l’escalier central… Et pourtant, que d’histoires ! Ces locaux vétustes ont vu défiler Violette Nozière, le Dr Petiot, Jacques Mesrine, Guy Georges…

30 000 m² sur huit étages

Au quatrième étage, un filet antisuicide avait été installé au milieu des années 1980, après que Nathalie Ménigon, membre du groupe terroriste Action Directe, avait essayé d’enjamber la rambarde pour se jeter dans le vide. « Il fut un temps où, les soirs de pots, ce filet servait de trampoline », écrit la journaliste Patricia Tourancheau dans son livre Le 36 (Le Seuil).

Cette adresse mythique regroupait la direction de la police judiciaire de Paris, la brigade criminelle, la brigade des Stups et la Brigade de recherches et d’intervention (BRI). Hormis cette dernière qui restera sur place, les autres antennes de la PJ vont rejoindre, avec d’autres services éparpillés dans Paris, la rue du Bastion, aux Batignolles, dans le XVIIe arrondissement. Les 1 700 fonctionnaires seront logés au numéro 36 de cette impasse, dans un peu plus de 30 000 m², répartis sur huit étages.

Mais ce déménagement progressif ne se fait pas sans difficulté. Problèmes de téléphonie, de stationnement, d’accès… Sans compter l’arrivée retardée du futur palais de justice, voisin du « Nouveau 36 ». Ce qui pour l’instant complique le transfert des gardés à vue au palais de justice.

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