Même s'il recule, il a plutôt bien résisté par rapport à d'autres régions, estime Oréal. Créé voilà trois ans, à l'initiative des promoteurs immobiliers, cet observatoire regroupe désormais tous les acteurs bretons.
- – 28 % sur un an
En Bretagne, l’année 2012 s’est achevée avec 3 247 logements vendus en promotion immobilière. Un recul de 28 % par rapport à 2011. « La Bretagne résiste bien », estime pourtant Jean-Marc Trihan, président d’Oréal, l’observatoire régional de la promotion immobilière en Bretagne. « Elle est même l’une des régions qui enregistrent la plus faible baisse », comparée à celles des Pays de Loire, – 31 %, ou de la Basse-Normandie, – 57 %. Cette baisse touche tous les secteurs, avec de fortes variations par pays. Les baisses les plus fortes sont observées à Brest (- 70 %), Quimper (- 50 %) et Lorient (- 32 %). Les moins fortes à Vannes-Auray (- 25 %) et Saint-Malo (- 15 %). « La baisse est particulièrement flagrante dans les villes touchées par l’évolution du dispositif Scellier en 2012 », pointe Jean-Marc Trihan.
- L’investissement recule
Le marché est de nouveau équilibré entre investisseurs et occupants. Ainsi, à Saint-Malo, le rapport est de 46 % investisseurs et 54 % occupants. À Vannes-Auray 48-52. À Lorient, Oréal note « une quasi-disparition » des ventes aux investisseurs au cours du dernier trimestre 2012 (- 87 % par rapport à 2011). De même, à Quimper, où sur l’ensemble de l’année le marché reste largement dominé par les ventes en accession à la propriété (68 %). Dans le pays de Rennes, l’accession « aidée » a représenté 45 % des ventes à propriétaires occupants (437 ventes sur un total de 972), tandis que les ventes à investisseurs « ont été divisées par deux ».
- La durée de vente s’allonge
Le nombre de logements mis en vente reste globalement (- 1 %) stable : 4 910 logements proposés à la vente en 2012, contre 4 941 en 2011. Avec de grosses variations par pays : Saint-Malo + 12 %, Vannes-Auray -21 %, Lorient – 62 %, Quimper – 75 %, Brest – 43 %, Rennes + 47 %. Près de 900 logements ont été retirés de la vente en 2012, « c’est près de deux fois plus qu’en 2011 ». Et la durée moyenne de la mise en vente s’allonge, « 15 mois ».
- Des prix stables
Les prix moyens se sont stabilisés. Saint Malo : 3 477 €/m² (- 3 %). Vannes-Auray : 2 866 € (-4 %). Lorient : 3 063 € (+9 %). Quimper : 2 993 € (+ 1 %). Brest : 2 744 € (-2 %). Rennes : 3 590 € (+4 %). Oréal note une « nette diminution des gammes les plus abordables en 2012 ». En périphérie rennaise, le prix moyen s’établit à 2 700 € (hors parking). « Les prix démarrent plus bas, à 2 000 €, et n’excèdent pas 3 820 €, sauf exception. » Plus de 2 500 logements ont été livrés, l’an dernier, dans le Pays de Rennes. « Mais les deux années à venir seront sans doute en recul… »
- Moins de ventes de terrains
Enfin, le recul des ventes de terrains à bâtir en Bretagne est net (- 23 %). De même pour les ventes en lotissement : la baisse enregistrée dans la région (- 23 %) est très supérieure à la moyenne nationale (- 11 %). Un marché en tension, avec un délai moyen de mise en vente de 14 mois.
Pour mémoire, les parcelles de terrain sont légèrement plus petites en Bretagne (530 m²) que la moyenne nationale (571 m²), leur prix moyen aussi : 66 000 €, contre 82 000 €.