Ce programme va succéder à la loi Scellier. Les professionnels de l'immobilier espèrent qu'Angers et les investisseurs en profiteront.
« Depuis un an et demi, le secteur du bâtiment observe une baisse de 40 % de son activité dans le Maine-et-Loire. » Le constat de Régis Rousseau, président de la fédération départementale du bâtiment, est sans appel.
Quel levier actionner alors pour relancer ce marché ?
Avec la fédération régionale des promoteurs immobiliers, il table sur le dispositif Duflot. Dès avril 2013, cette loi va permettre une réduction d’impôts à hauteur de 18 % pour les investissements locatifs.
La condition ?
Proposer des loyers inférieurs de 20 % au prix du marché.
Un programme vu comme un levier d’activités pour la filière du bâtiment. « Un outil pour redémarrer économiquement et lancer des programmes de logements neufs, argumente Régis Rousseau. La carotte fiscale est l’élément déclencheur de l’achat. » Il poursuit : « Si Angers échappe à la loi Duflot, des emplois seront menacés. »
D’autant plus que Nantes, éligible d’office du fait de la demande locative très forte, attire les investisseurs privés. Les avantages fiscaux y sont aussi plus importants. Les professionnels angevins veulent contrer cette attractivité. « Cécile Duflot, la ministre du Logement, est aussi celle de l’Égalité des territoires », lance Pierre Abraham, représentant des promoteurs immobiliers. Il tient à rassurer les investisseurs indécis. « À Angers, la demande est là. Le marché n’est pas déséquilibré. »
Un zonage déterminera les villes qui bénéficieront de la loi Duflot, selon la tension du marché immobilier. L’éligibilité d’Angers est espérée. Reste à attendre le vote définitif du texte. Marc Goua, député-maire de Trélazé, assure avoir fait entendre sa voix sur le sujet.