Le logement et ses enjeux, c'est le thème du nouveau rendez-vous participatif organisé par le conseil général.
Un rendez-vous participatif ?
La formule d’une telle rencontre est désormais bien rodée. Sur un sujet donné, qui concerne au premier chef le territoire finistérien, elle permet aux élus et à des acteurs locaux de débattre en public. Des rendez-vous participatifs ont déjà été consacrés à l’énergie, au nautisme ou aux personnes âgées. Cette démarche s’inscrit dans l’agenda 21 (comme programme d’action pour le XXIe siècle) adopté par le conseil général qui s’est assigné pour but d’intéresser le plus grand nombre à ces débats de société. « Ces rendez-vous participatifs nous permettent de rendre compte de ce que nous faisons, de recueillir des avis et ainsi d’enrichir notre action », explique Pierre Maille, le président du conseil général.
Et pourquoi le logement ?
S’il ne fallait qu’un chiffre : 44 % des ménages finistériens estiment qu’il est difficile de trouver un logement adapté à ses revenus dans le Finistère. C’est ce que dit un sondage réalisé à l’initiative du conseil général et dont les résultats seront dévoilés à l’occasion de ce rendez-vous participatif.
Beaucoup de propriétaires, des logements anciens
Quelques traits de caractère du logement dans le Finistère. on y trouve beaucoup de propriétaires : deux ménages sur trois. Avec un parc de logements locatifs sociaux plutôt modeste. Quant à l’âge des logements, il est élevé. Deux résidences principales sur trois ont été construites avant le premier choc pétrolier de 1973.
Le prix du foncier
La crise est peut-être passée par là. Il n’empêche : le prix du terrain à bâtir a fait de sacrés bonds. Une étude de l’Observatoire de l’habitat en Finistère évalue à 80 % l’augmentation moyenne des terrains à bâtir, au long de la décennie écoulée, pour l’ensemble du département. Avec pour conséquence d’éloigner des jeunes ménages de certains secteurs, comme le littoral où le marché s’avère trop tendu.
Le logement aussi de la politique
S’intéresser au logement, ce sont aussi des choix politiques. Le conseil général s’est fixé plusieurs objectifs en intervenant dans le secteur du logement : la mixité sociale, des logements adaptés aux personnes âgées comme aux personnes handicapées, l’amélioration des bâtiments anciens dans les centres bourgs pour éviter une concentration de la population dans les pôles urbains, l’aide au logement à destination des jeunes.
Beaucoup d’acteurs pour le logement
Le secteur du logement, ce sont pas mal d’acteurs. Par exemple, à Quimper, le Comité pour l’habitat des jeunes apporte plusieurs services. Il permet à des familles en situation de précarité de déménager. Il assure aussi un suivi de jeunes à la recherche d’un toit. Et puis, il a développé un service immobilier à vocation sociale. D’un côté, des propriétaires qui acceptent de louer à un prix un peu en-dessous du marché en échange de la garantie des loyers et d’un entretien régulier. De l’autre, de jeunes (ou moins jeunes) locataires qui pourront bénéficier d’un toit sans devoir apporter une caution ou un contrat de travail à durée indéterminée. Pas un luxe ce service. « Avec la crise, on se rend bien compte que les jeunes sont les premiers concernés. Ils sont confrontés à des problèmes de solvabilité. Les loyers, l’eau, l’électricité. L’autonomie a un coût« , explique Nadine Thomas, directrice adjointe du Comité pour l’habitat des jeunes.