Les notaires du Morbihan ont sorti les chiffres de l'année 2018. Une année « exceptionnelle » qui se traduit par la hausse des prix de ventes. La côte reste toujours très chère.

Avec une hausse de 7 % de transactions immobilières dans le Morbihan, on peut dire que 2018 est une bonne année pour les notaires. Le marché de l’immobilier neuf se porte bien et la fin de la loi Pinel n’y est pas étrangère. Une autre loi dite De Normandie, viserait à revitaliser l’ancien dans les coeurs de villes.

Avec la fin du dispositif Pinel, relatif à la de 2014, une hausse de 7,6 % a été enregistrée sur les ventes immobilières dans le Morbihan. Une tendance qui s’inscrit au niveau national, puisqu’il s’agissait de la dernière année pour bénéficier de défiscalisation sur l’achat d’un bien locatif.

L’arrivée de la loi Denormandie

Pour 2019, une nouvelle loi apparaît celle dite Denormandie qui s’inscrit dans une durée de 3 ans et vise les logements anciens des centres-villes, comme l’explique Luc Rabast, président de la chambre des notaires du Morbihan.

Cette loi est une bonne nouvelle pour les notaires. Elle est le prolongement de la revitalisation des territoires.

Inciter à faire des travaux dans l’ancien

En effet, l’idée est de rénover ce qui existe déjà. Les villes concernées sont Lorient, Pontivy, ainsi que Vannes. Et pour en bénéficier, le bien devra comporter au moins 25 % de travaux.

Cela inclut les travaux d’isolations, ce qui est souvent obligatoire dans de l’ancien.

Les maisons ont la préférence des acheteurs

Ce sont les maisons qui se vendent le plus dans le Morbihan. « Les Morbihannais aiment être propriétaires d’une maison », pointe Luc Rabast. 73,8 % des ventes sur le département sont des maisons. « Et 75 % sont des résidences principales », ajoute le président de la chambre des notaires.

En regardant le prix médian des bâtisses, dans le top 5, c’est La Trinité-sur-Mer qui est en tête. Pour une maison de 110 m², il faut débourser 497 500 €. La commune côtière est suivie de Sauzon, Baden, Arradon, et L’Île-aux-Moines, où une maison de 146 m² vaudrait en moyenne 405 500 €.

La côte toujours chère

En revanche pas d’effet levier avec l’arrivée de la Ligne grande vitesse à Vannes. Si ce n’est que les communes comme Séné, Arradon et Theix explosent.

Pour trouver du terrain, il faudra se pencher du côté du bassin de Questembert qui accueille les acheteurs ne pouvant pas s’installer sur la côte. Et plus on se rapproche de la côte, plus les acquéreurs sont âgés.

Bonne activité dans le Nord du département

« Certains retraités vendent leurs maisons proches du littoral pour s’installer dans les terres et vivre sur un petit matelas financier », explique Olivier Arens, notaire à Guémené-sur-Scorff. Il faut dire que 40 % des maisons sont à moins de 50 000 €, tandis que 20 % sont au-dessus de 100 000 €.

Sur le nord du département l’activité est bonne en termes de transaction. C’est-à-dire à Gourin, Le Faouët, Guémené-sur-Scorff, Pontivy, Ploërmel. La moitié des acheteurs sont Morbihannais et l’autre moitié vient d’ailleurs. Parmi eux, 30 % sont de la région parisienne et 20 % sont Britanniques. Jusqu’à présent le Brexit n’a eu aucune incidence sur l’activité.

Attirer les jeunes actifs

À Ploërmel aussi le marché se porte bien, surtout intra-rocade. Tout comme aux environs de Lorient où les lotissements communaux ont la cote.

Pour 2019, avec la loi Denormandie, les notaires pensent acter moins d’investissements dans le neuf au profit de l’ancien. Même si les taux en banques restent bas, il n’empêche que le Morbihan reste une région sacrément attractive.

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