Trop cher, le loyer de l'appartement qui vous a tapé dans l'oeil ? Pour ne plus se tromper, un petit tour du côté de l'Observatoire local des loyers s'impose.

Transparence

Avant, pour connaître le prix des loyers, il fallait aller chercher l’info chez les notaires, dans les agences, consulter divers sites d’annonces, demander son avis au boulanger et se livrer à d’hypothétiques calculs. Terminé ?

L’Observatoire local des loyers fait le travail et ainsi « renforce la connaissance et la transparence de ce marché », présente Honoré Puil, vice-président de Rennes métropole, chargé du logement et de l’habitat.

Un marché qui intéresse beaucoup de monde : « Rennes métropole, aujourd’hui, ce sont 58 563 ménages concernés par la location, si l’on tient compte du parc privé uniquement. »

10 000 données

Rennes dispose d’un observatoire des loyers depuis 1991 mais, pour renforcer la qualité de ses observations, il s’est rapproché de celui de l’agglomération parisienne (Olap) et de ses compétences techniques. « L’intérêt, en utilisant des bases scientifiques identiques, est de pouvoir comparer et situer les agglomérations les unes par rapport aux autres. Le territoire est maillé de 23 observatoires qui disposeront à l’avenir d’un site internet national. » L’organisme rennais élargit également ses observations : de 1 000 données collectées, il est passé à 10 000.

Partenaires

Porté par l’Agence départementale d’information sur le logement (Adil 35), l’observatoire collecte les données de tous les acteurs du marché immobilier (agences, notaires), mais aussi de l’Union nationale des propriétaires. Elle s’intéresse aussi aux particuliers : « Pour l’enquête 2014, nous en avons interrogé 900, leur participation est essentielle », explique Sophie Pouymayou, directrice de l’Adil.

Des chiffres

« Au début des années 2000, l’augmentation conséquente des prix de l’immobilier était un frein à l’attractivité du territoire, rappelle Honoré Puil. Pour faire venir des entreprises, il faut aussi être en mesure de proposer à leurs personnels des loyers à leur niveau. »

Le programme local de l’habitat (PLH) et ses 37 500 nouveaux logements – dont 50 % privés – sont passés par là et, aujourd’hui, Rennes, « plus grande agglomération à ne pas figurer sur la liste des zones tendues », se situe « à un niveau comparable à Nantes, Toulouse ou Bayonne ».

Avec un loyer médian à 10,40 € le m2 (50 % sont au-dessus, 50 % au-dessous) pour l’ensemble de la métropole.Il évolue en fonction de la distance par rapport au centre-ville de Rennes, soit une fourchette allant de 12 € à 8,6 €. Quant à la dispersion (différence entre les loyers les plus élevés et ceux qui le sont moins), elle est plus importante dans la ville centre que dans les communes périphériques. Enfin, sachant que les petits logements restent plus chers au m2 que les grands, il ne faut jamais perdre de vue qu’un studio rennais affiche 15 € le m2, lorsqu’un cinq pièces en périphérie est deux fois moins cher, 7,5 € le m2.

Vigilance

Utile pour les professionnels comme pour les particuliers, qu’ils soient loueurs ou locataires, l’observatoire l’est aussi pour les politiques. En favorisant la parfaite connaissance du marché, il permet d’y adapter les politiques de l’habitat.

« Et nous avons une ardente obligation : continuer à produire du logement. 24 00 sont inscrits dans le PLH 2015-2020. Nous ne sommes jamais à l’abri d’un retour de situation qui ferait que les prix des loyers et de l’immobilier en général augmenteraient de nouveau de manière significative », prévient Honoré Puil.

D’autant que l’Adil observe « une stabilisation de la baisse des loyers rennais, depuis 2007-2008 ».

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