Qui dit “nouvelle année” dit “nouvelles réglementations” ! Et le secteur immobilier ne fait pas exception. Que vous soyez propriétaire, locataire ou investisseur, voici un tour d’horizon des principales nouveautés qui impactent le logement depuis le 1ᵉʳ janvier 2025.

Interdiction de location pour les logements classés G

Depuis le 1ᵉʳ janvier, les logements classés G au diagnostic de performance énergétique (DPE) ne peuvent plus être mis en location. Cette mesure, issue de la loi Climat et Résilience, concerne les nouvelles signatures de baux ainsi que les renouvellements ou reconductions tacites. Environ 600 000 logements sont directement touchés par cette interdiction.

Les propriétaires bailleurs de ces « passoires thermiques »vont devoir réaliser des travaux de rénovation pour améliorer la performance énergétique de leurs biens s’ils veulent pouvoir les remettre en location.
Des tolérances sont toutefois prévues pour les copropriétés, en cas de difficultés à faire voter des travaux en assemblée générale.

Par ailleurs, notez que les diagnostics de performance énergétique réalisés avant le 30 juin 2021 ne sont plus valables. Si vous êtes concerné, un nouveau diagnostic est obligatoire avant toute mise en location ou vente.

 

Fin du dispositif fiscal Pinel

Le dispositif Pinel, qui avait pour objectif de stimuler l’investissement locatif dans le neuf, a pris fin le 31 décembre 2024. Les contrats déjà signés restent valables et continueront de bénéficier des avantages fiscaux prévus, mais aucun nouveau projet ne peut plus être engagé dans ce cadre.

Cette suppression inquiète les professionnels du secteur, qui redoutent une baisse des constructions neuves et un resserrement de l’offre locative. Pour les investisseurs, il faudra se tourner vers d’autres dispositifs d’incitation fiscale ou opportunités immobilières.

 

MaPrimeRénov’ : des aides toujours disponibles

Bonne nouvelle pour les particuliers souhaitant rénover leur logement : les aides MaPrimeRénov’ restent accessibles en 2025. Elles continuent de financer les « mono-gestes », comme l’isolation des toitures ou le remplacement des fenêtres, sans obligation de réaliser un diagnostic de performance énergétique préalable.

Cependant, quelques ajustements ont été introduits :

  • Réduction des avances de fonds : Les ménages aux revenus très modestes ne reçoivent désormais qu’une avance de 50 % (contre 70 % auparavant) pour financer les travaux.
  • Diminution de certaines subventions : Les aides pour les équipements de chauffage au bois ou à biomasse, entre autres, ont été réduites.

Les propriétaires de logements classés F ou G restent éligibles au « parcours par geste », permettant des travaux progressifs sans devoir engager une rénovation globale.

Sachez qu’il existe de nombreuses aides à la rénovation énergétique qui s’ajoutent à Ma Prime Rénov’. Pour vous y retrouver, le simulateur Mes Aides Réno est disponible gratuitement et sans inscription en exclusivité sur Ouestfrance-immo.com. 

 

Contrôles accrus pour les meublés touristiques

Les meublés touristiques, type Airbnb, sont soumis à de nouvelles réglementations depuis le début de l’année.

  • Enregistrement obligatoire : Tous les meublés doivent à présent être enregistrés auprès des communes, même en dehors des zones tendues.
  • Quotas et durée de location : Les municipalités peuvent imposer des quotas et abaisser la durée maximale de location des résidences principales de 120 à 90 jours par an.

Ces mesures visent à mieux encadrer le 1,2 million de meublés touristiques et à réduire la tension sur le marché locatif.

 

Audit énergétique étendu

Depuis le 1ᵉʳ janvier, l’obligation de réaliser un audit énergétique avant la vente s’applique aux logements étiquetés E au DPE, en plus des logements classés F et G. Cet audit propose un état des lieux précis des performances énergétiques et des recommandations de travaux.

 

Les plans d’épargne

Pour 2025, plusieurs ajustements ont été effectués sur les plans d’épargne comme le PEL, le Livret A, le LDDS (Livret de développement durable et solidaire) et le LEP. Si les taux du Livret A et du LDDS pourraient être révisés à la baisse, les prévisions annoncent un rendement à 2,5 % pour ces deux livrets. De son côté, le LEP (Livret d’épargne populaire), destiné aux revenus modestes, devrait offrir un taux autour de 3 %. Quant au PEL (Plan d’épargne logement), son taux est fixé à 1,75 % brut pour les nouveaux contrats. Ces changements visent à aligner les rendements sur les tendances inflationnistes tout en encourageant l’épargne des ménages.

 

Prix de l’électricité

En 2025, la facture d’électricité des ménages connaît des variations significatives. Le tarif réglementé de vente (TRVE) bénéficie d’une baisse de 14 % grâce à la diminution des prix de gros de l’énergie. Cependant, les offres de marché indexées au TRVE profiteront également de cette réduction, alors que les contrats à tarifs fixes pourraient voir leurs coûts augmenter en raison de la révision à la hausse du tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (TURPE). Ces fluctuations rendent cruciale une analyse attentive des offres pour optimiser sa facture énergétique.

 

Perspectives pour 2025

Malgré ces changements, dans l’attente du vote du budget 2025, des incertitudes demeurent. C’est le cas de l’élargissement du Prêt à Taux Zéro (PTZ) à toutes les constructions neuves sur l’ensemble du territoire, ou de la hausse des droits de mutation à titre onéreux (dits « frais de notaire »). 

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