Une agence immobilière spécialisée veut faire connaître et développer ce type de ventes. Trois questions à Sophie Richard, directrice de l'agence Viagimmo aux Sables-d'Olonne.
Le viager, ça fonctionne comment ?
C’est du donnant-donnant. Cela permet à des seniors de bénéficier d’un revenu tout en restant chez elles. Et à des plus jeunes qui souhaitent investir, se constituer un patrimoine, de le faire à prix réduit et sans emprunter. Pas un « pari sur la mort » comme certains pourraient l’imaginer. Exemple ? Une maison à 300 000 € sera vendue environ deux fois moins cher. On peut apporter une somme de départ, le « bouquet », mais ce n’est pas obligatoire. Et l’on complète ensuite par une rente mensuelle, jusqu’au décès du vendeur, qui continue d’y habiter. Les montants sont réglementés, très encadrés. Honnêtement, c’est sans risque. La seule question, c’est le montant de la plus-value, qui est variable, effectivement, selon la durée.
Pourquoi créer un réseau national ?
Pour mieux faire connaître ce système. L’idée, c’est de créer ce premier réseau en y faisant adhérer, partout en France, des agences professionnelles et spécialisées. J’ai déjà une candidature à Nantes, par exemple. L’avantage ? Une force de frappe. Je mets à disposition de nombreux outils que j’ai développés : logiciels de calculs, visualisation des biens en 3 D sur internet, En cours de négociation avec des compagnies, des produits d’assurances, ce qui n’existe pas actuellement.
Dans un contexte économique incertain, c’est porteur ?
J’ai ouvert en 2012. La première année mon chiffre d’affaires a été multiplié par trois ! Actuellement, sans démarcher, mon agence propose une cinquantaine de biens. Plus de deux ventes par mois sont effectuées en moyenne. Le modèle économique fonctionne. Ce type de transaction est méconnu alors que dans le contexte actuel, c’est une solution intéressante pour le maintien à domicile, le financement de la dépendance, le complément à la retraite et l’accession à la propriété.