Question d'argent. La fiscalité des PEL souscrits à partir de janvier s'est durcie. Le placement est-il toujours intéressant pour l'épargnant ? Et pour l'emprunteur ?
Les Plans d’épargne logement (PEL) sont des produits d’épargne réglementés par l’État bien connus des épargnants, qui fonctionnent en deux phases : l’épargne puis l’emprunt. Ils ont pour objectif de financer les projets d’achat ou de travaux immobiliers. Le PEL peut être ouvert par une personne majeure ou mineure, dans la limite d’un plan par personne. Une famille avec deux enfants peut donc détenir quatre plans.
Toutefois, la donne fiscale a changé. Pour les PEL ouverts avant 2018, les prélèvements sociaux (17,2 % depuis le 1er janvier 2018) sont dus chaque année sur les intérêts versés en date du 31 décembre, et à compter de douze ans, ces intérêts sont également imposables au titre de l’impôt sur le revenu.
Rendement en baisse
Mais pour les nouveaux plans ouverts à compter du 1er janvier 2018, la loi de finances a changé les règles du jeu. Premièrement, les intérêts produits sont imposés au prélèvement forfaitaire unique (PFU) dès la première année au taux global de 30 % (12,8 % + 17,2 % de prélèvements sociaux).
De fait, le rendement net va passer à seulement 0,70 % (contre 0,83 % pour les anciens PEL de moins de douze ans), soit presque le niveau de rendement du Livret A (0,75 % net). Pour rappel, ce PFU s’applique (sauf option pour l’imposition au barème de l’impôt), pour la grande majorité des revenus et des plus-values des produits d’épargne dès 2018. Par ailleurs, ils ne bénéficieront plus de la prime d’État lors de la demande de prêt.
Avec ce nouveau régime fiscal, l’épargne logement perd donc de son intérêt, tant sur la phase épargne que sur la phase emprunt.