Baptisé « Vessel », ce nouveau monument futuriste vient d'atteindre son sommet. Il est la pièce maîtresse du plus gros projet immobilier de l'histoire des États-Unis : Hudson Yards.
C’est le bâtiment de tous les superlatifs. « Un escalier gratuit vers le ciel », comme le décrit son créateur, l’architecte britannique Thomas Heatherwick. ‘Vessel’ est une structure métallique de 154 escaliers interconnectés répartis sur 16 étages. Situé au bord de L’Hudson River, au nord de la High Line – coulée verte aménagée sur d’anciens rails – le monument offrira de superbes vues sur la ville.« C’est un projet à 150 millions de dollars. On m’a dit que j’étais fou de dépenser autant d’argent. Mais « Vessel » va devenir un monument emblématique de New York, comme la tour Eiffel », explique le milliardaire américain Stephen Ross.
Acheminée en kit depuis Venise, en Italie, « Vessel est l’une des structures en acier les plus complexes jamais réalisées », selon Thomas Heatherwick. Son assemblage a été fini à New York en décembre. Il faudra attendre la fin des travaux, en mars 2019, pour arpenter ce drôle d’escalier.
« Vessel » est au centre d’un complexe urbain beaucoup plus important : Hudson Yards. Logements et immeubles de bureaux futuristes, centre artistique, restaurants, parc… 25 milliards de dollars ont été investis dans ce projet immobilier privé le plus cher de l’histoire des États-Unis. « Ce sera une ville dans la ville. Un petit New York », s’enthousiasme Stephen Ross.
Hudson Yards est construit sur une dalle de béton de 35 000 m2 au-dessus d’une gare ferroviaire en activité. Le n° 30 accueillera la deuxième plus haute tour de bureaux de Manhattan -15 m de plus que l’Empire State Building – dont une plateforme d’observation panoramique à 335 m de haut.
Carapace amovible
Un centre culturel futuriste nommé « The Shed » verra le jour au n° 15. « Le bâtiment pourra être agrandi, réduit ou divisé grâce à sa carapace amovible », explique son architecte David RockWell.
L’ensemble se veut un exemple de développement durable. Les bâtiments réduiront leur consommation d’énergie de 30 % dans ce quartier plus propre et 100 % connecté: un immense réseau de fibre optique sera intégré dans les fondations des immeubles. Des capteurs analyseront en temps réel le bruit, la qualité de l’air et le flot des 24 millions de touristes attendus dès 2019. Ouverture complète prévue en 2024.
Hudson Yards n’est pas le premier chantier pharaonique de New York. Les immenses bassins de Ground Zero ont vu le jour en 2011, suivis par les 541 m du One World Trade Center, désormais plus haute tour de la ville. Et la gare la plus chère du monde a été inaugurée en 2016 : Oculus, pour 4 milliards de dollars.