Qui n'a jamais rêvé de posséder sa propre île ? Espace, calme, intimité, nature, etc., des critères de plus en plus recherchés sur le marché immobilier. Mais croyez-le ou non, ce rêve n'est pas uniquement réservé aux plus riches. Nous vous expliquons dès maintenant comment le réaliser : les démarches, les coûts et les critères essentiels avant de se lancer.
Qui peut acheter une île ?
Les agences spécialisées dans la vente d’île font affaire avec des clients de toutes sortes : acteurs célèbres, nobles fortunés, hommes politiques, mais aussi des gens parfaitement normaux en quête d’originalité ou cherchant à investir.
Parfois, l’île fait tout simplement partie d’un patrimoine familial transmis de génération en génération. Mais beaucoup préfèrent vendre cet héritage devenu trop encombrant.
Une île peut être achetée pour servir de résidence secondaire ou principale, mais aussi pour y placer un investissement à long terme (hôtel, camping, parc touristique, etc).
Combien coûte une île ?
Le marché des îles privées est bien plus abordable qu’il n’y paraît, parfois quelques dizaines de milliers d’euros suffisent. Toutes les gammes existent : de la petite île implantée au milieu d’un lac, jusqu’aux vastes archipels de plusieurs hectares au milieu de l’océan à plusieurs centaines de millions d’euros.
Le prix du territoire dépendra de sa localisation, des constructions déjà réalisées, de l’accès et bien entendu de sa taille. Les plus petites, comme les îles canadiennes ou bretonnes, sont davantage la cible des particuliers en raison de leur prix plus abordable et de leur accessibilité. En effet, accéder à votre propriété peut engendrer des frais plus ou moins importants selon si elle est plus ou moins éloignée des côtes. De même si vous souhaitez y construire.
Si vous n’y êtes présent que de manière occasionnelle, l’emploi d’un gardien et d’agents d’entretien peut s’avérer nécessaire.
Comment acheter une île ? Démarches et législation
L’achat d’une île est une transaction assez particulière. Elle se négocie avec les propriétaires, à savoir un particulier ou l’État. Le recours à un professionnel de vente spécialisé est indispensable. La vente peut se faire en « freehold » (pleine propriété) ou en « leasehold » (bail de propriété sur une période déterminée).
Une île dépend du pays auquel ses eaux appartiennent et chaque pays organise la vente de ses îles selon ses propres règles. Certains pays comme les Philippines n’autorisent pas la vente aux étrangers. En Nouvelle-Zélande, le bien doit être proposé sur le marché néo-zélandais pendant une certaine période avant de pouvoir être proposé à l’étranger. En Asie et dans le Pacifique, la plupart des îles sont louées pour une période déterminée.
La possession d’une île doit être mentionnée sur la déclaration d’impôt. Si votre propriété est déclarée comme résidence principale, vous devrez répondre à certaines obligations, notamment le nombre de jours passés sur l’île. Si vous résidez en France et que votre bien excède la valeur 800 000 euros, vous serez soumis à l’impôt sur la fortune.
Mais sachez que même si vous possédez l’île, vous ne pourrez pas y faire tout ce que vous voulez. Dans de nombreux pays comme la France, les 3 premiers mètres longeant la côte doivent être accessibles au public. Les îles présentant des écosystèmes fragiles, elles font souvent l’objet de mesures de protection très strictes. Les constructions ne sont donc pas illimitées et la faune et la flore doivent être protégées.
Comment choisir son île ? Les critères à ne pas négliger
Acheter en France ou à l’étranger ?
Les principaux critères à prendre en compte avant d’acheter une île sont la localisation et le climat. Tout dépend de si vous souhaitez vous rendre régulièrement sur votre île ou y effectuer des petits séjours occasionnels.
Pour des vacances de rêve sous les tropiques, les Bahamas et Panama sont des lieux idylliques. Si les eaux cristallines et le sable fin vous font rêver, prêtez toutefois attention au climat et aux maladies, car les tropiques sont souvent sujets aux tempêtes et aux animaux invasifs comme les serpents et les moustiques. Renseignez-vous sur le climat et l’écosystème de l’île avant de faire votre choix, d’autant plus que les prix affichés dans ces régions sont souvent exorbitants (jusqu’à plusieurs centaines de millions d’euros pour certaines).
Pour des vacances offrant une situation sanitaire plus stable, l’Amérique du Nord et l’Europe sont bien plus envisageables. Les îles grecques en particulier sont très recherchées, mais de ce fait plus onéreuses (quelques millions d’euros par bien).
Pour des prix plus abordables, la France est un bon choix. L’accès est plus simple, moins coûteux et surtout plus sûr. La Méditerranée ne contient presque aucune île à vendre, mais la côte du Pacifique en revanche offre de très beaux territoires répartis le long de la côte ouest. En Bretagne, le Golfe du Morbihan propose de magnifiques îles situées entre terre et mer. Une île de 1 à 5 hectares peut se négocier entre 1,5 et 3,5 millions d’euros. L’accès en bateau est très rapide et donc peu onéreux, surtout si vous habitez la région.
Choisir une île déserte ou aménagée ?
Si vous achetez une île déserte, ce sera pour y construire vous-même. Les frais à prévoir pour construire votre maison ou votre hôtel dépendront de sa localisation. Plus l’île sera éloignée, plus il sera difficile d’y acheminer les matériaux de construction. L’installation d’un réseau wifi et d’électricité sera également plus compliquée.
Si vous désirez vous installer rapidement sur votre île, il est préférable de l’acheter déjà aménagée. Ainsi vous aurez tout ce qu’il vous faut sans avoir à investir davantage.
Mais si vous préférez la nature et les nuits à la belle étoile, vous ferez sans doute des économies en acquérant une île déserte. Prévoyez toutefois de quoi agir et avertir les secours en cas de besoin. La construction d’une simple cabane en bois peut être un bon compromis.
Le mieux avant d’acheter est de louer l’île quelques semaines pour la tester.