Une telle opération se prépare avec soin... et le plus tôt possible car il faut du temps pour trouver le logement et le financer.

« J’ai 55 ans. Je suis marié, père de deux enfants majeurs installés dans la vie. Nous envisageons d’acheter la maison de nos vieux jours. Ma femme et moi prendrons notre retraite dans dix ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Nous sommes propriétaires d’un appartement que nous aurons terminé de payer dans deux ans. Comment, dans ses conditions, pouvons-nous procéder pour réaliser notre objectif ? »

Nous vous conseillons tout d’abord de terminer le remboursement de votre prêt immobilier. En effet, vous prendrez votre retraite dans quelques années et vous disposez de suffisamment de temps pour réaliser votre objectif, sans devoir mener de front deux opérations immobilières.

La recherche de votre maison de campagne d’abord. Profitez de votre temps libre pour procéder à de nombreuses visites dans la région que vous avez choisie. Attention au seul coup de foudre ! Ce n’est pas un critère suffisant pour vous décider. Vous devez tenir compte de plusieurs facteurs.

Pas d’étage proche des infrastructures…

La structure de la maison est de première importance. L’âge aidant, la mobilité peut s’avérer restreinte au fil des ans. Donc, pas de maison à étage. L’environnement et les infrastructures ensuite. Trop de retraités qui ont connu la vie trépidante des cités rêvent d’une vie calme et choisissent un village reculé à l’abri de toute agitation. C’est bien évidemment une erreur. Vous devez prendre en compte le temps de déplacement de votre futur résidence à la ville équipée d’infrastructures la plus proche et les moyens de vous déplacer.

Car vous éprouverez le besoin ou la nécessité de vous rendre en ville, qu’il s’agisse de faire vos courses, de meubler votre temps libre ou de vous rendre à l’hôpital.

Les moyens financiers ensuite. Retraite et endettement, même immobilier, ne font pas bon ménage. Vous devez déterminer si vous conserverez ou non, une fois intégralement payée, votre résidence actuelle. Si vous la vendez, vous disposerez normalement des moyens de payer comptant votre maison de campagne.

Attention toutefois aux « frais d’hypothèque ». Une fois votre emprunt remboursé, la levée d’hypothèque ne se fera « naturellement » que dans les deux années qui suivent. Vous pourrez bien évidemment la lever avant, mais en payant cette opération qui est calculée non pas sur le montant restant dû mais sur celui du montant prêté à l’origine. Votre notaire ou votre banquier pourra déterminer le coût exact de cette opération. Renseignez-vous donc.

Dans le cas contraire, reste à déterminer si vous souhaitez disposer de la jouissance de votre résidence actuelle ou si vous envisagez de la louer. Quel que soit votre choix (conservation pour votre usage ou location), nous vous conseillons d’ouvrir, si ce n’est pas déjà fait, un PEL (Plan d’épargne logement) le plus rapidement possible et de faire un effort d’épargne.

Au bout de quatre années, vous pourrez, en sus du capital épargné, prétendre à un prêt à taux préférentiel (4,20 % plus les frais d’assurance). L’idéal est d’optimiser avec votre banquier le rapport entre les primes à verser et le montant du prêt à obtenir sur une période de cinq années, période au terme de laquelle vous serez effectivement retraités et… non endettés.

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