Prévention : Depuis le 8 mars 2015, tous les logements doivent être équipés de Détecteur autonome avertisseur de fumée (Daaf). Il existe également des détecteurs de gaz et de monoxyde de carbone.
Les détecteurs de fumée
Seuls les détecteurs de fumée optiques sont autorisés en France. La chambre optique dont ils sont équipés contient une LED émettrice de lumière et une cellule photoélectrique qui sert de récepteur.
En fonctionnement normal, la LED émet une lumière qui n’atteint pas la cellule photoélectrique. En cas de fumée, celle-ci pénètre dans la chambre optique et dévie le faisceau lumineux. Celui-ci vient alors éclairer la cellule photoélectrique, ce qui déclenche l’alarme. Ce fonctionnement a pour avantage de permettre aux appareils de détecter un feu à progression lente sans flammes immédiates.
Les détecteurs de monoxyde de carbone
Le monoxyde de carbone est un gaz inodore et incolore, potentiellement mortel en cas de forte concentration ou de respiration prolongée. Ce gaz toxique résulte d’une combustion incomplète, venant d’appareils électroménagers vétustes ou mal entretenus. Le détecteur de monoxyde de carbone analyse en permanence l’air ambiant et émet une sonnerie, différente de celle du détecteur de fumée, lorsqu’il détecte une trop forte concentration de monoxyde de carbone dans l’air.
Les détecteurs de gaz
Lorsqu’une fuite de gaz est détectée dans l’habitation, le capteur catalytique qui équipe le détecteur de gaz, produit une réaction chimique qui déclenche une alarme afin de prévenir les occupants. Un détecteur de gaz réagit dès le début des fuites de méthane, de butane et de propane, pour éviter les explosions et intoxications. Certains modèles ne détectent qu’un seul type de gaz.
La réglementation concernant les détecteurs de fumée
La loi Morange du 8 août 2015 impose d’installer au moins un détecteur de fumée au sein de chaque domicile. Tous les logements sans exception, résidences principales et secondaires, sont concernés par la directive. Les propriétaires ont l’obligation d’installer eux-mêmes les détecteurs de fumée.
Dans le cadre d’une location, c’est au propriétaire de prendre en charge l’achat et l’installation du détecteur de fumée.
Il convient de respecter certaines normes : la technologie optique est la seule autorisée en France, le détecteur doit être muni de la mention CE et respecter la norme européenne NF EN 14604.
Certaines informations sont également importantes : étiquetage des nom et adresse du fabricant, date de fabrication et du numéro de lot, type de batterie recommandé, d’un mode d’emploi et d’instructions d’entretien.
Au moins un détecteur de fumée doit être installé dans chaque logement depuis août 2015.
Les emplacements préconisés des détecteurs
Il est conseillé d’installer, au plafond, un détecteur par plateau de 80 m² et d’en prévoir un à chaque étage.
Le détecteur de monoxyde de carbone s’installe près des chambres et à 1,50 m du sol.
Le méthane est plus léger que l’air, l’appareil s’installe à 30 cm du plafond. Le butane et le propane sont lourds, le détecteur se place à 30 cm du sol.
Les détecteurs connectés
Certains modèles peuvent se connecter entre eux. Quand un appareil détecte de la fumée et se met en marche dans une pièce, l’ensemble des détecteurs se met à sonner. Ces produits sont sécurisants pour les maisons à étages.
D’autres sont interconnectables avec une alarme. En cas de détection de fumée, l’alarme se met en marche avec lancement d’une sirène et alerte sur smartphone, afin de prévenir les habitants.
Source : Supplément Ouest-France du mercredi 2 octobre 2019 – Grégoire LAVILLE