Ce 2 juillet 2017 signe le lancement de la LGV reliant Paris et Rennes en moins d'1h30. Trois questions à... Stéphanie Renet (BNP Paribas Real Estate), membre de la Fnaim entreprises.
Quelles retombées de l’arrivée de la LGV sur l’immobilier de bureaux à Rennes ?
C’est 125 000 m2 de bureaux qui vont être créés dans les dix années à venir. On assiste clairement à l’émergence d’un véritable quartier d’affaires autour de la gare, qui n’existait pas, ou très peu, à Rennes. Ces dernières années, ce sont surtout de grandes entreprises généralistes qui ont fait le choix d’installer leur siège dans ce quartier : Yves-Rocher, Harmonie Mutuelle…
Mais avec EuroRennes, il y a un effet « the work place to be », qui suscite un intérêt, une appétence, même, des entreprises de la région à se rapprocher de cette connexion Rennes-Paris. À terme, on pourrait voir des sociétés parisiennes choisir Rennes pour s’implanter dans l’Ouest.
Est-ce que les premiers immeubles Urban Quartz et Eurosquare attirent les investisseurs ?
Urban Quartz, c’est 13 000 m2 de bureaux en trois bâtiments. 6 000 m2 pour Eurosquare. Ce sont les deux premiers éléments structurants du futur quartier d’affaires. Le premier, à vocation uniquement tertiaire, a été acquis par l’investisseur parisien Perial Asset Management. Environ la moitié des surfaces sont réservées à ce jour, c’est un rythme logique pour un immeuble qui n’est pas encore achevé. Au-delà de la connexion ferroviaire, les investisseurs recherchent l’esthétique, l’image de ce quartier moderne.
Quelle est la place de Rennes au plan national, sur le marché de l’immobilier d’affaires ?
La capitale bretonne se situe au 7e rang des grandes villes française sur ce marché, avec 95 000 m2 négociés (vente ou location) en 2016, juste derrière Aix-Marseille. Lyon, Lille, Toulouse occupent les premières places, devant Nantes et Bordeaux. Le prix moyen de location de bureaux dans les immeubles neufs d’EuroRennes se situe autour de 205 € le mètre carré, légèrement au-dessus des prix nantais.